Le “Sommet de l’énergie et de l’économie de la Libye”, un événement organisé les 22 et 23 novembre à Tripoli, a été “l’occasion pour Sonatrach d’examiner la reprise très prochaine de ses activités d’exploration et de production”, et de discuter des “moyens de coopération avec la partie libyenne à travers la participation des filiales” du groupe, peut-on lire dans un communiqué publié sur la page Facebook de la compagnie nationale et repris par l’APS.
Sonatrach a “pris part à cette rencontre avec une délégation composée de cadres supérieurs du groupe et des P-DG de ses filiales spécialisées dans les services pétroliers”, ajoute le document. Plusieurs compagnies mondiales spécialisées dans le domaine pétrolier et gazier étaient présentes. À la faveur de ce sommet, le gouvernement libyen a présenté un “plan d’investissement” dans les secteurs du pétrole et du gaz dont l’objectif est de relever les capacités de production, d’optimiser la formation et de mettre à niveau les compétences et connaissances des cadres libyens.
Les projets d’investissement dans les énergies renouvelables et de développement du réseau public d’électricité ont été également présentés à cette occasion, souligne le communiqué. Ainsi, de nombreuses opportunités s’offrent à Sonatrach, dans le cadre de ce plan. La compagnie nationale évolue depuis plus de 15 ans dans l’environnement libyen et connaît bien le marché local. Elle y a commencé ses opérations d’exploration en 2005.
Elle a remporté deux contrats d’exploration dans le cadre d’appels d’offres lancés par l’État libyen. Ainsi, en partenariat avec la société libyenne NOC, elle a découvert, en 2005, un gisement pétrolier dans le bassin de Ghadamès. Les deux compagnies sont liées par un contrat d’association de type EPSA, établi sous le régime de partage de production.
En 2009, elle a signé un deuxième contrat, en association avec une compagnie indienne. Mais, en 2014, elle a décidé de se retirer de Libye en raison des troubles politiques et de l’insécurité dans le pays. Aujourd’hui, le contexte a relativement changé et l’État Libyen affiche l’ambition de reconstruire le pays et d’investir massivement notamment dans le secteur de l’énergie.
“Nous cherchons à encourager l’investissement des richesses pétrolières, leur bonne exploitation et leur développement, ainsi que l’augmentation des capacités de production pour compenser la perte de production due au déclin naturel. Cela passera par le forage et l’augmentation de la production de pétrole à 2,1 millions de barils jour”, a déclaré Mohamed Oun, ministre libyen du Pétrole et du Gaz, à l’occasion de ce sommet. Et de rassurer : “L’État de Libye est devenu sûr, et il est devenu possible de faire revenir les entreprises qui y travaillaient, notamment les entreprises de services, que ce soit dans le secteur pétrolier ou dans le domaine des infrastructures ou divers projets.”
Youcef SALAMI
