La compagnie nationale des hydrocarbures, Sonatrach, vient de mettre en service le système de Boosting III du champ Hassi R’mel dans la wilaya de Laghouat. Le système, doté de technologies novatrices, permet d’augmenter la récupération des ressources en gaz et, partant, de redonner de la vigueur à la production sur le site de Hassi R’mel.
Ce dernier fonctionnait, pendant de très nombreuses années, à un rythme lent, avec des procédés techniques déjà dépassés. Sa production déclinait d’année en année. À travers un communiqué, Sonatrach a expliqué que le système de Boosting III vise à “maintenir un niveau de production estimé à 180 millions de mètres cubes par jour et à récupérer des réserves supplémentaires estimées à 400 milliards de mètres cubes de gaz naturel”.
De même, elle a souligné que ce mécanisme lui permet de “renforcer ses capacités de production actuelles pour continuer à répondre aux besoins croissants du marché national du gaz et d’honorer aussi ses obligations contractuelles à l’export, notamment en période de forte demande de gaz naturel”.
La compagnie nationale précise, par ailleurs, que le projet de boosting a été confié à des entreprises nationales ( ENGTP, Enac, Sarpi et Cosider canalisations) et qu’il a créé, durant la phase de construction, “plus de 10 000 emplois”, notamment au profit de “la main-d’œuvre nationale”.
Ainsi, et à la faveur de ce projet, Sonatrach a rétabli le principe de la préférence nationale dans les marchés publics, en donnant accès à de nombreuses entreprises aux procédures d’adjudication.
En fait, c’est la conjoncture économique, avec la raréfaction des ressources en devises, qui l’y a contraint. Sonatrach se dit satisfaite de la quantité du travail fourni par les entreprises engagées dans le projet.
“En dépit de la pandémie de Covid-19, les délais contractuels d’achèvement et de démarrage de la phase d’exploitation ont été respectés avec la qualité requise, grâce à l’engagement de l’équipe de projet”, y est-il mentionné.
La production algérienne en gaz devrait atteindre 126 milliards de m3 en 2020, contre 127 milliards de m3 établis l’année précédente. Le retard pris dans la mise en production de plusieurs gisements, le vieillissement de certains autres gisements et le manque d’investissements dans l’amont gazier ont lourdement pesé sur la production gazière, alors que la consommation nationale de gaz augmente de 5,3% en moyenne par an depuis 2009.
Mais, malgré une certaine morosité qui se fait sentir dans le secteur des hydrocarbures, Sonatrach affirme tenir bon et reste optimiste. Et l’année 2020, par exemple, n’est pas aussi mauvaise qu’elle le craignait. En effet, dans un récent communiqué, la compagnie nationale a indiqué avoir “consolidé sa position sur les marchés italien et espagnol”, deux principaux débouchés pour le gaz algérien.
“L’Algérie a consolidé, en 2020, sa position de premier fournisseur de gaz de l’Espagne et de deuxième fournisseur de l’Italie”, y est-il détaillé. Sonatrach a ainsi livré à l’Italie “14,8 milliards de m3 en 2020, soit une progression de 12% par rapport à 2019”. Elle a, par ailleurs, exporté pour “9,6 milliards de m3 vers l’Espagne en 2020”.
Youcef SALAMI
