Économie Le baril flirte avec les 70 dollars

Tendances instables

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Youcef SALAMI Publié 07 Mars 2021 à 22:43

© D. R.
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Le baril de pétrole flirte avec la barre des 70 dollars, soit trois fois son prix d’il y a un an. À ce niveau de prix, l’euphorie gagne les marchés. Mais, est-ce une tendance durable ?

Pour certains experts, avec une économie mondiale, qui commence à se redresser, une offre pétrolière moins abondante, et une demande qui se reprend, l’amélioration des cours de l’or noir semble s’inscrire dans une tendance durable.

Pour d’autres, même si l’économie mondiale commence à afficher des signes positifs de redressement, on ne s’attend pas à ce que les marchés montrent des signes de rétablissement avant 2022. En cette période de grandes incertitudes économique et sanitaire, les marchés ne sont pas à l’abri d’un retournement de situation, avec des prix à la baisse.

S’il y a, cependant, matière à optimisme, cela est lié à des facteurs plutôt aléatoires dont bon nombre sont indépendants de la volonté des principaux acteurs des marchés à commencer par l’Opep et ses alliés. 

Cette alliance tente de recouvrer la mission  qui lui échoit, à  savoir  faire en sorte que les marchés retrouvent leur stabilité et que les prix évoluent dans une fourchette raisonnable. Elle agit sur un seul front, celui de la production. Une stratégie payante ?

Pour l’alliance, la baisse de l’offre devrait soutenir les prix à long terme. Et, la plupart  de  ses  membres, y  compris  l’Arabie  saoudite  et  la  Russie, sont favorables à cette approche.

Le royaume a fait savoir jeudi dernier qu’il maintenait inchangés les quotas de production qu’il s’est lui-même  imposés en janvier  afin de soutenir les cours du brut.

“La position de  l’Arabie  saoudite  donne une direction  claire  aux  cours  du pétrole”, commente Bjornar Tonhaugen, analyste du cabinet Rystad Energy.

“Cette décision confirme que l’Arabie saoudite opère un retour en force sur le marché pétrolier”, écrivent, de leur côté, les experts de Kpler. Les producteurs savent que la pandémie est encore présente et que les marchés sont loin de retrouver le calme.

L’amélioration de la demande, ajoutée à la réduction de la production future, en  conséquence  à  une  baisse  des  dépenses dans  les  domaines  de l’exploration et de la production  de  pétrole  favoriseront  un  rééquilibrage progressif du marché.

Les  compagnies  pétrolières  ont  déjà  réduit  leurs  dépenses  de  plusieurs milliards de dollars, au cours de ces cinq dernières années. Habituées qu’elles sont aux gains colossaux, elles souhaitent que les cours repartent à la hausse aussi vite que possible.
 

Youcef SALAMI

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