Économie DESSALEMENT DE L’EAU DE MER

UN NOUVEAU PLAN D’URGENCE

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Ali TITOUCHE Publié 30 Juillet 2021 à 21:27

Une station de dessalement de l’eau de mer. © D.R.
Une station de dessalement de l’eau de mer. © D.R.

Pour faire face au stress hydrique qui sévit dans le pays, un nouveau plan d'urgence permettant de doter l'ensemble des wilayas côtières d'une station de dessalement d'eau de mer (Sdem) est en préparation.

L’annonce a été faite, avant-hier, par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, en marge de la cérémonie de signature des lettres d'engagement entre deux filiales de Sonatrach (AEC et GCB) avec la société Cosider Canalisation, pour la réalisation de trois stations de dessalement à l'est d'Alger.

Le plan d’urgence, dont il est question, prévoit, dans sa première phase, la réalisation d'une station de dessalement d'une capacité de 250 000 m3/j dans la capitale (Alger-Ouest), une autre à Cap Djinet (400 000 m3/j) et une troisième station à El-Tarf (250 000 m3/j).

D'autres projets “sont en phase d'étude” et concerneront les wilayas d'Oran, de Mostaganem, de Jijel, de Skikda, de Béjaïa et de Tizi Ouzou, dans le cadre de ce plan, a expliqué Mohamed Arkab, précisant que “l'objectif est d'implanter une station de dessalement dans chaque wilaya du littoral algérien”.

Les trois projets lancés dans le cadre d’une convention conclue entre Sonatrach et Cosider consiste à mobiliser une ressource supplémentaire de 150 000 m3/j. Il s’agit d’implanter trois stations de dessalement, à savoir une à Bordj El-Kiffan, une autre à El-Marsa (Alger-Est) et une troisième à Corso (Boumerdès). L’option du dessalement est censée couvrir un déficit de 60%, lequel représente l’apport des eaux de surface à l’alimentation en eau potable.

Le ministre de  l’Énergie et des Mines estime à juste titre que les stations de dessalement en chantier et d’autres à l’étude devraient “contribuer à l'alimentation en eau potable des habitants de ces régions et pallier la raréfaction des eaux superficielles induite par les changements climatiques”.

Le nouveau ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique, Karim Hasni, a indiqué que la mise en service des trois stations de dessalement permettra “de réduire de 72% le recours aux eaux superficielles dans la capitale”.

Issu du secteur des Ressources en eau et ayant géré successivement l’Office national de l’assainissement (ONA), l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) et le conseil d’administration de la Seaal, Karim Hasni semble disposer de plusieurs données lui permettant un pilotage efficient du nouveau plan de mobilisation des ressources.

Il a ainsi annoncé, à la même occasion, “la réalisation, à moyen terme, de deux grandes stations de dessalement, une à Alger-Est et l'autre à Alger-Ouest, d'une capacité de 300 000 m3/j chacune”. “Ce qui permettra, a-t-il expliqué, de couvrir à 130% les besoins, assurés actuellement par les eaux superficielles.” Les eaux de surface alimentaient jusqu’ici 60 à 70% des besoins en alimentation en eau potable, le restant étant assuré par le dessalement et les forages.

Le stress hydrique qui sévit dans le pays depuis quelques années déjà, réduisant considérablement les capacités de mobilisation des eaux de surfaces, en raison de la faible pluviométrie de ces dernières années, a redonné au dessalement ses lettres de noblesse ; une option désormais inévitable pour l’Algérie et pour bien d’autres pays. 
 

Ali TITOUCHE

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