Économie Rapport de la Banque mondiale sur les Perspectives économiques

Une croissance de 3,6% pour l’Algérie

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Meziane RABHI Publié 09 Juin 2021 à 00:23

© Archives Liberté
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L’agitation sociale et les conflits constituent des risques récurrents  pour l’économie, soutient la Banque mondiale. 

L’économie  algérienne  devrait  progresser  de  3,6% en 2021  prévoit la Banque mondiale  qui  a  publié, hier, son rapport  sur  “les  Perspectives  économiques mondiales”. Les prévisions de la Banque mondiale sont en baisse de 0,2% par rapport aux projections publiées au début de l’année en cours.

En  janvier  dernier,  l’institution  financière  internationale  tablait   sur  une croissance de 3,8% du produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie. Pour rappel, l’avant-projet de la loi de finances complémentaire  pour 2021 prévoit une amélioration de la croissance économique à 4,21% en liaison avec la hausse de l’investissement public.

La Banque mondiale a revu, par ailleurs, à la hausse ses projections pour 2022  de  0,2  point, prévoyant  une  croissance  de 2,3%  de  l’économie algérienne, avant de ralentir  à  1,6% en  2023.  Selon  les  estimations  de l’institution de Bretton Woods, le PIB de l’Algérie s’est contracté de 5,5 % en 2020.

Dans la région  Moyen-Orient  et  Afrique  du  Nord, “la  production  devrait augmenter de 2,4% en 2021, ce qui  correspond  à  une  progression  plus soutenue que prévu mais inférieure à  la moyenne de la dernière décennie (2010-2019)”, indique le rapport.

La région devrait bénéficier  du  récent  redressement  des prix pétroliers, de l’augmentation de la demande extérieure et de l’atténuation des perturbations économiques dues à la pandémie. 

Avec l’accélération de la vaccination, l’assouplissement des restrictions de déplacement, l’allègement des réductions de la production pétrolière et l’atténuation des problèmes budgétaires, la croissance devrait s’accélérer à 3,5% en 2022.

“Néanmoins, les perspectives sont incertaines et dépendent de l’évolution de la pandémie, de l’accès aux vaccins et de  la  volonté des populations de se faire vacciner”, souligne la Banque mondiale. Dans les pays exportateurs de pétrole, la  hausse  des  prix  pétroliers  favorisera  la  croissance  et  le redressement des recettes publiques.

Les cours devraient s’établir en moyenne à 62 dollars le baril en 2021 et 2022. “Les risques de dégradation sont prépondérants et liés à la possibilité d’une résurgence de la pandémie, aux retards dans la distribution des vaccins, à la baisse des prix pétroliers dans le contexte d’une faible diversification économique, à la hausse des prix agricoles et à l’insécurité alimentaire, ainsi qu'aux conflits et aux tensions sociales”, avertit l’institution financière  internationale.

Le  manque  de  diversification  économique,  ajoute  le  rapport, reste problématique du fait que la demande pétrolière devrait rester inférieure aux niveaux pré-Covid jusqu’à la fin de 2023. “L’agitation sociale et les conflits constituent des risques récurrents pour la région.

La hausse des prix des denrées alimentaires, conjuguée aux situations de fragilité et de conflit, aux risques politiques et aux flambées récurrentes de Covid-19, sont autant de facteurs qui exposent la région à des risques économiques et sociaux importants”, souligne le rapport qui indique que l’économie mondiale devrait croître de 5,6% l’année en cours.

Un  chapitre  du  rapport  analyse  le  rebond  de  l’inflation  mondiale  qui  a accompagné la reprise de l’activité économique.  La  hausse  des prix des denrées  alimentaires  et  l’accélération  de  l’inflation  globale  pourraient “exacerber les problèmes liés à l’insécurité alimentaire dans les pays à faible revenu”, avertit la Banque mondiale. 

 

Meziane RABHI

 

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