Économie Selon Les prévisions de l’assureur-crédit Coface

Vers une reprise de l’économie algérienne

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Meziane RABHI Publié 10 Avril 2021 à 01:30

© Archives Liberté
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La  Coface  estime que  la  consommation  ne  progresserait  que timidement  en  raison  de  l’incertitude  politique  et  économique persistante, ainsi que du taux de chômage.

L’activité économique en Algérie devrait progressivement repartir cette année, estime la Compagnie française d'assurances pour le commerce extérieur (Coface) dans sa dernière “mise à jour” publiée fin mars, liant toutefois cette reprise au devenir du marché des hydrocarbures.

L’assureur-crédit français indique que bien qu’en hausse par rapport à 2020, les prix et la demande d’hydrocarbures devraient rester sous leur niveau d’avant la crise, ce qui continuera d’impacter les recettes d’exportations, qui représentent 21,6% du produit intérieur brut (PIB).

De plus, ajoute la Coface, malgré une modeste augmentation des quotas de production de l’Opep+, les contraintes imposées par cet accord continueront de brider la production pétrolière en 2021. L’assureur-crédit français prévoit, également, un léger redressement de la consommation des ménages.

“Après s’être largement repliée en 2020, en raison de la hausse du chômage (16,5% en 2020 contre 12% en 2019) et de la baisse des envois de fonds de la diaspora (1,1% du PIB) en conséquence  de  la crise  sanitaire  en  Europe occidentale, la  consommation  des  ménages  (44% du PIB)  se  redressera légèrement en 2021”, estime la Coface.

Cette  dernière  rappelle  que le gouvernement  a  mis  en  place  des aides sociales, qui,  même  en  représentant  seulement  0,4%  du PIB, devraient légèrement stimuler la consommation. Cependant, nuance l’assureur-crédit français, “elle progresserait timidement en raison de l’incertitude politique et économique persistante, ainsi que du taux de chômage”.

Par  ailleurs  les  investissements  (37%  du  PIB), notamment  publics, ne devraient  que  légèrement  reprendre, en 2021, “en  raison  des conditions budgétaires toujours difficiles et  des  incertitudes  économiques, malgré l’abrogation, en juin 2020, de la loi plafonnant à 49% la participation étrangère dans une firme algérienne, hors secteurs stratégiques, ainsi qu’un nouveau soutien aux startup” indique la Coface.

Avec la  Covid-19, constate  l’assureur-crédit  français, le  gouvernement a augmenté ses dépenses en matière de santé (0,2% du PIB), mais aussi en aides sociales et économiques dans le cadre d’un plan de soutien (1% du PIB).

Dans  le  même  temps, les recettes fiscales ( provenant  à  41 %  des hydrocarbures) ont chuté. “Malgré les coupes dans les dépenses en capital ou courantes (hors subventions représentant plus de 8% du PIB), le solde public, traditionnellement déficitaire, s’est creusé” relève la Coface.Cette année, il ne devrait que légèrement reculer, car les dépenses pour soutenir l’économie resteraient élevées, alors que les recettes n’augmenteraient que faiblement.

L’endettement extérieur demeurera  QZASDFHGJKLM%faible  (moins de 1% du PIB).  Aussi, le déficit commercial ne devrait que modestement se réduire. “Malgré le léger rebond des exportations, les importations, reprendront en lien avec le redressement de la demande intérieure” prévoit la Coface, indiquant que ce déficit continuera d’être financé en ponctionnant les réserves de changes.
L’assureur-crédit français, estime, en outre, que les IDE resteront faibles.

Cependant, soutient-il, la suppression du plafonnement des participations étrangères au capital des sociétés locales et de l’obligation de trouver un partenaire local, ainsi que la possibilité de se financer à l’étranger, pourraient générer un surcroît à terme, sauf dans le secteur minier, les hydrocarbures, le transport d’électricité, les voies ferrées et le commerce de détail qui en sont exclus. 
 

Meziane RABHI

 

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