Éditorial

Actrice majeure

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Arab CHIH Publié 07 Mars 2021 à 23:28

C’est peut-être une lapalissade que d’asséner une telle vérité, mais il ne faut jamais se lasser de la ressasser pour prévenir contre l’amnésie qui a fait et fait encore des ravages chez nous : la femme algérienne a toujours été au cœur de toutes les luttes majeures que le peuple a eu à mener tout au long de son histoire millénaire.

Hier, elle était à la pointe de la lutte armée pour libérer le pays du joug colonial et, un peu plus de trois décennies plus tard, aux avant-postes du combat contre l’intégrisme islamiste qui menaçait les fondements de la République non sans avoir mené la vie dure, durant le règne du parti unique, aux barbefelènes qui, à l’ombre du parti unique, voulaient imposer une conception rétrograde de la société.

Aujourd’hui, la femme, encore et toujours, est le cœur battant, le carburant même de la Révolution du sourire qui ambitionne l’instauration d’un régime politique nouveau et dans lequel, elle aura une place de choix.  L’insistance sur l’engagement fort de l’Algérienne dans tous les combats visant l’émancipation  de son peuple n’a rien d’une coquetterie ou d’un simple exercice festif, en cette Journée internationale de la femme.

Elle vise plutôt à rappeler les Algériens à leur devoir d’honorer leur dette envers cette femme qui, par la faute d’un code de la famille d’un autre âge, a toujours un statut de mineure à vie, elle qui, de haute lutte, a fait de belles conquêtes en devenant une actrice majeure de la vie sociale et politique.

Elle se veut aussi une invite au Hirak qui a quelque peu mis de côté les questions sociétales, à faire sienne la revendication phare de beaucoup de femmes algériennes : l’abrogation du code de la famille et la consécration de l’égalité en droits entre la femme et l’homme. 

L’on ne pourra jamais se prévaloir d’une quelconque avancée démocratique si on continue à refuser le statut de citoyenne à part entière à la moitié de la société. Et l’on ne pourra donc faire l’économie d’une telle révolution copernicienne si on veut arrimer le pays au train de la modernité. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00