Éditorial

Apaiser pour… réformer

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Akli REZOUALI Publié 12 Juillet 2021 à 23:16

L’apaisement  politique  et  la  restauration  de  la  confiance  à  tous  les niveaux sont plus que jamais requis pour donner aux réformes économiques à venir les chances de réussir dans la sérénité. De fait, les chantiers que les autorités prévoient d’ouvrir dès les prochaines semaines risquent d’être socialement impopulaires et politiquement périlleux.

À commencer par celui de la réforme des subventions auquel l’Exécutif a déjà entrepris de préparer le terrain à travers la loi de finances complémentaire en vigueur. Celle-ci prescrit une enveloppe financière de 50 milliards de dinars comme “compensation monétaire au profit des ménages, dans le cadre de la réforme des subventions qui pourrait intervenir au second semestre de 2021”. Toucher au système de soutien aux prix dans un pays où la stabilité est nourrie depuis plus de deux décennies au seul sein des subventions est sans doute le plus sensible des choix de réformes à faire valoir.

D’où  probablement  et, entre  autres  raisons, la  nomination  récente d’un argentier à la tête du gouvernement et la mise du ministère  des Finances directement sous sa coupe. Dans sa mise en forme, le projet de réforme des subventions, faut-il le rappeler, est d’abord l’œuvre du ministère des Finances que dirigeait justement l’actuel Premier ministre. Maintes fois mis de côté, ce projet devra passer par un démantèlement graduel des dispositifs de soutien généralisé aux prix pour leur substituer un complément monétaire de pouvoir d’achat, ciblant exclusivement le ménage mal loti. Considérée sous un angle économique, une telle réforme est sans doute incontournable pour dégraisser le mammouth insatiable que devient d’année en année le budget de l’État.

Prise en revanche sous une perspective sociale, la mise à plat envisagée du système des subventions serait le plus douloureux des sacrifices que le gouvernement pouvait exiger de citoyens au moral déjà laminé par l’inflation et la tragédie sanitaire en cours. Ce pourquoi, des actes forts et soutenus sont exigés des gouvernants, en guise de gage de  confiance  envers des gouvernés,  appelés  à  supporter,  seuls  ou  presque,  les  lourds  effets secondaires des remèdes nécessaires à l’économie du pays. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00