Éditorial

Bataille de l’eau

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Arab CHIH Publié 24 Mars 2021 à 09:10

Pays semi-aride et en butte à une baisse de la pluviométrie causée par le changement climatique, l’Algérie est, depuis des années déjà, en situation de stress  hydrique  épuisant  pour  les  Algériens  qui  vivent  au  rythme d’interminables pénuries d’eau.
Avec une population qui augmente chaque année, ces crises cycliques vécues pratiquement chaque été peuvent s’accentuer à l’avenir, voire s’aggraver, si le gouvernement ne prend pas, dès à présent, les choses en main pour assurer aux Algériens une alimentation plus au moins régulière en eau potable devenue, par ces temps de mondialisation effrénée, un enjeu géopolitique majeur. Il est vrai que, grâce aux revenus pétroliers, un certain effort a été entrepris par les anciennes équipes gouvernementales qui se sont succédé en dotant le pays d’une dizaine de stations de dessalement d’eau de mer.
Une option qualifiée de “stratégique” et qui a été présentée par l’ancien ministre des Ressources en eau, Arezki Berakki, comme “unique solution” à même de sécuriser l’alimentation en eau potable des 90% d’Algériens qui vivent près de la bande littorale. L’argument est fort recevable sauf que la production d’eau désalinisée coûte très cher et ne couvre les besoins que de 7 millions d’habitants. Question : avec la crise financière que connaît le pays depuis plusieurs années déjà et qui est appelée à durer avec les cours du pétrole toujours assez bas, où trouvera-t-on l’argent pour financer la construction d’autres usines de dessalement ? C’est dire le risque pour le gouvernement de miser toutes ses billes sur cette option qui plus est, n’est pas sans conséquence sur l’environnement, du point de vue même de spécialistes et du Fonds mondial pour la nature (WWF).
Sans parler des problèmes rencontrés dans la gestion de ces usines qui, curieusement, sont mises sous la tutelle du ministère de l’Énergie et non de celui des Ressources en eau. C’est dire la nécessité, l’obligation même pour le gouvernement, de miser sur toutes les ressources alternatives (barrages, forages, puits, nappes phréatiques) pour espérer gagner la grande bataille de l’eau. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00