Éditorial

Besoin de boost

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Hamid SAIDANI Publié 07 Septembre 2021 à 00:12

Vacciner 70% de la population d’ici à la fin de l’année en cours comme décidé par le gouvernement est-il un objectif raisonnable ? Certes, les responsables restent optimistes quant à pouvoir aboutir, dans les temps impartis, à l’immunité collective tant recherchée, afin de freiner la propagation de la pandémie du variant Delta. Mais au train où vont les choses, notamment au vu de l’absence d’engouement constaté à travers le pays vis-à-vis de la mégacampagne de vaccination lancée cette semaine, il apparaît difficile d’atteindre les résultats escomptés. Au-delà de la pertinente question de la communication qui ne bénéficie, visiblement, pas assez de l’attention des initiateurs de l’opération de vaccination, force est de constater qu’il manque un élément important, et non des moindres, à la stratégie vaccinale, en l’occurrence la proximité. L’action des autorités sanitaires aurait gagné à se rapprocher davantage des citoyens là où ils sont. Dans les quartiers, les villages, les lieux de travail, les espaces commerciaux et de détente… il faut dire que pour le moment, en dehors de certaines places publiques dans les villes du pays, cette proximité entre les vaccinateurs et les populations ciblées n’existe pas encore. Les services du ministère de la Santé auraient peut-être dû s’inspirer du travail effectué dans ce sens par la Protection civile qui avait mis en place des stations mobiles pour toucher un maximum de personnes dans les quartiers de certaines villes. 
Malgré son caractère limité dans le temps et dans l’espace, cette initiative a donné des résultats intéressants. L’autre élément d’importance qui aurait pu booster l’opération de vaccination est le recours aux pharmaciens d’officine. La décision avait été prise et annoncée en grande pompe par les services du ministère de la Santé début août, mais un mois après, ces établissements n’ont pas encore intégré le système national de vaccination anti-Covid. Avec l’existence de plus de 10 000 pharmacies essaimant le territoire national, le gouvernement aurait pu accélérer la campagne de vaccination pour atteindre l’objectif qu’il s’est fixé. Jusqu’ici et avec tous les moyens mis en place, les autorités sanitaires n’ont pu vacciner que 8 millions de personnes, soit un taux d’environ 17%, dont 5 millions n’ont reçu que la première dose. C’est dire que si l’opération venait à se poursuivre au rythme actuel, il serait difficile d’atteindre le chiffre de 70% d’Algériens vaccinés à la fin de l’année en cours. À moins d’une révision de la stratégie en la matière dans le sens d’une approche qui fasse la part belle à la proximité.■

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00