Le nombre annoncé des projets en souffrance auprès du Conseil national de l’investissement est ahurissant ! Plus de 2 500, sans compter, certainement, ceux qui viennent d’être débloqués en Conseil des ministres par le Président, lui-même, qui a ordonné la régularisation de leur situation, dans les plus brefs délais. C’est un décor kafkaïen aussitôt le rideau levé qui explique, en partie, l’immobilisme d’une relance économique tant attendue. Les verrous se situent finalement au cœur d’établissements dont la mission était de diversifier, de faciliter, d’encourager et d’accompagner tous les projets d’investissement pour qu’ils apportent une plus-value, même symbolique, dans la création d’emplois d’abord et de richesse ensuite.
Comment laisser en veilleuse un Conseil de l’investissement pendant plus de deux ans, alors que la course contre la montre s’imposait ? Le CNI, créé en 2006 sous la présidence du chef du gouvernement (à l’époque), devait se réunir une fois par semestre au moins, pour étudier et valider des projets qui lui sont soumis. Finalement, cet organe n’a été mis en place que pour capter des projets où les plus porteurs sont mis en veilleuse pour être proposés aux “amis”, avec, en sus, des crédits bancaires qui avoisinent les 70% du coût du projet surévalué. Le drame, c’est que certains n’ont pas vu le jour.
L’urgence serait de faire sauter ce énième verrou bloquant et laisser faire la libre entreprise consignée dans la Constitution. À l’État d’accompagner les investissements qui s’inscrivent dans sa feuille de route et dans ses priorités de développement.
Le fonctionnement du Conseil national de l’investissement, boîte de Pandore, vient d’être débusqué et mis à nu par le Premier ministre et ministre des Finances, mais d’autres conseils et agences ne sont pas en reste. À l’image du fonctionnement imposé à l’Anep avec un monopole qui n’a plus de raison d’exister dans cette Algérie de demain, promise ouverte à toutes les bonnes volontés et aux initiatives enrichissantes dans tous les secteurs. ■