Éditorial

Confiance

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Akli REZOUALI Publié 17 Janvier 2022 à 23:38

L’investissement, l’entreprise, la consommation et l’épargne des ménages sont  des  moteurs   incontournables  de  la  croissance  et   du  décollage économique.  Aussi  prépondérante  et  soutenue  que puisse être l’action économique et sociale de l’État, elle ne peut se substituer sempiternellement aux règles et principes naturels du marché.

Des règles qui requièrent que l’ensemble des agents économiques – producteurs, consommateurs et épargnants – peut garantir non seulement une offre compétitive en biens et services, mais aussi un cycle naturel et systémique de régulation des prix. Une telle orientation permettrait ainsi d’enclencher un cycle économique vertueux et non plus vicieux, à travers surtout des comportements économiques rationnels et une épargne suffisamment bancarisée pour parvenir, in fine, à secouer le calamiteux joug de la dépendance à la rente pétrolière. 

Au-delà des théories avenantes et de la bien-pensance ambiante, le fait est qu’aujourd’hui, l’entreprise et les acteurs économiques doivent prendre le relais de la croissance et de la diversification économique en Algérie, sans plus se retourner vers l’argent et la commande publique ni s’attarder sur les cours peu fiables du pétrole et du gaz. 

Pour ne pas répéter encore les mêmes échecs et ne pas continuer à retomber éternellement dans les mêmes crises cycliques de rente pétrolière, il faudrait privilégier le “compter-sur-soi”, la rationalité économique et la mise en confiance des acteurs économiques et des citoyens, de sorte à créer une dynamique de développement solide et à long terme. 

À travers le ton donné par les pouvoirs publics pour débloquer de nombreux projets d’investissement suspendus en raison de contraintes bureaucratiques, un virage est peut-être amorcé pour réinstaurer la confiance indispensable à la libération de l’acte d’investir et d’entreprendre. Une étape importante et essentielle, mais qui peut s’avérer insuffisante pour enclencher un véritable saut qualitatif dans les modes de gestion et de gouvernance économique. 

Sans doute faudrait-il œuvrer encore davantage et à tous les niveaux pour renouer la confiance… non seulement entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques, mais aussi avec l’ensemble des segments de la société – médias compris – afin d’instaurer une véritable synergie autour d’un grand projet de développement économique et social, propre à garantir l’avenir des futures générations. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00