Éditorial

De nouveau, le dilemme

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Hamid SAIDANI Publié 03 Juillet 2021 à 22:51

La pandémie de coronavirus est visiblement partie pour durer. Cela les plus grands spécialistes l’avaient déjà prédit. L’humanité est appelée à vivre encore longtemps avec ce virus tonitruant qui a fait irruption dans les moindres recoins du monde. En Algérie, l’on pensait, il y a quelques mois seulement, que le pays était tiré d’affaire et que la crise sanitaire était définitivement derrière nous. L’on se rend finalement compte que le fameux virus, avec l’apparition de nouveaux variants, a repris du poil de la bête partout à travers le territoire comme le démontrent les derniers chiffres et les informations faisant part d’une flambée des contaminations et de la hausse des cas d’hospitalisation dus à la Covid-19.

C’est dire que plus d’une année après le recensement du premier cas en Algérie, la pandémie continue de peser de tout son poids sur le système sanitaire qui se retrouve de nouveau mis à rude épreuve. Et si la situation venait à s’aggraver davantage, les conséquences sur la prise en charge des malades risqueraient de devenir compliquées non seulement pour les malades atteints de Covid, mais aussi pour les patients touchés par d’autres pathologies, et pour le corps médical, saigné à blanc par une mobilisation constante depuis près de 16 mois. 

La convocation à la fin de la semaine dernière d’une réunion d’urgence des autorités sanitaires consacrée à l’évolution de la pandémie montre à quel point la situation s’est nettement dégradée. S’il n’est pas loisible de s’attarder sur les raisons de cette remontée spectaculaire des contaminations dans un contexte marqué par un déconfinement quasi total de l’activité commerciale et sociale, la question reste posée quant à l’avènement d’une telle progression de la maladie au moment où la campagne de vaccination a atteint sa vitesse de croisière.

Certes, on ne dispose pas des statistiques relatives au nombre de personnes vaccinées, mais l’on suppose que depuis le lancement de l’opération, une partie non négligeable de la population a déjà reçu une première dose, voire une deuxième pour certains. Mais tout compte fait, tout cela n’a pas trop pesé dans la lutte contre la pandémie qui, depuis précisément le 22 mars dernier, est sur une courbe ascendante.

Redoutant une aggravation de la situation sanitaire, certains spécialistes de la santé publique recommandent déjà aux autorités de prendre les devants et de recourir au reconfinement, même partiel, pour tenter d’empêcher une envolée attendue de la contamination. Plus d’une année après l’arrivée du corona en Algérie, l’on se retrouve dans le même dilemme. Faut-il reconfiner complètement, partiellement ou pas du tout ? Mais au moment où les difficultés financières pointent à l’horizon, l’Algérie peut-elle se permettre de reconfiner ? 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00