Éditorial

Défaillances

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Arab CHIH Publié 04 Mai 2021 à 23:10

Bis  repetita ! Deux  mois  seulement  après  le  cauchemar  vécu  par les habitants de la localité de Meknassa, dans la wilaya de Chlef, en perdant 10 des leurs des suites des crues de l’oued Meknassa, c’est au tour de la localité de Béni Slimane, dans la wilaya de Médéa, de vivre  les  mêmes scènes d’horreur.

Ici comme à Meknassa, ce sont les crues de l’oued qui ont provoqué la catastrophe après les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la région.  Ici comme à Meknassa, les habitants des deux localités ont pointé du doigt des “défaillances” des autorités locales qui ne se sont pas prises à temps pour sécuriser les deux oueds en question, alors que des débordements s’étaient produits par le passé.

Plus qu’une défaillance, c’est là une faute grave ayant entraîné, de surcroît, mort d’homme et destructions de biens. Il faut dire que nous ne sommes pas à une catastrophe près et toutes ou presque ont sinon été provoquées du moins aggravées par le facteur humain.

Les lourdes pertes humaines et matérielles enregistrées lors des meurtrières inondations de Bab El-Oued en novembre 2001 (700 morts) ou du séisme cataclysmique de Boumerdès en mai 2003 (2 266 personnes, en plus des 10 261 blessés et des 200 000 sans-abri recensés) sont dues, en bonne partie, à la négligence humaine (non-respect des normes techniques, anarchie urbaine, etc.).

Les Algériens ont trop été martyrisés par tant d’épreuves et en ont assez de compter leurs morts et leurs blessés par la faute de certains responsables qui, plutôt que servir les citoyens, usent et abusent de leurs fonctions pour se servir. Et cela doit cesser. Il est grand temps pour les pouvoirs publics de se ressaisir et d’assumer pleinement leur rôle. On se doit d’imposer des normes strictes et rigoureuses en matière de gestion des affaires de la cité et à tous les niveaux, du plus grand ministère de la République à la petite localité d’une zone d’ombre. 

On se doit aussi de mettre de l’ordre dans la maison Algérie livrée à l’anarchie et favoriser l’arrivée de compétences aux postes de responsabilités. En parallèle, le gouvernement doit aussi avoir la main lourde devant ces errements criminels qui mettent en péril la vie des citoyens et sapent l’image, voire l’autorité de l’État, en n’hésitant pas à sanctionner lorsqu’on n’est plus devant une erreur de gestion, mais plutôt un laisser-aller coupable, voire criminel.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00