Éditorial

Enjeu de taille

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Abrous OUTOUDERT Publié 06 Septembre 2021 à 00:21

Les élections locales sont fixées pour le 27 novembre, avant la fin de l’année comme promis par le Président. Elles constituent le dernier palier des institutions élues, après les législatives et la présidentielle, et parachèveront le nouveau socle de la “Nouvelle Algérie”, voulue par Abdelmadjid Tebboune. Cette échéance qui intéresse au plus haut point le citoyen soucieux d’une gestion responsable et sincère de sa commune ne laisse pas indifférents aussi les partis politiques, dont certains ont boycotté les deux précédents scrutins, autant que les indépendants qui ont le vent en poupe après le ticket gagnant obtenu aux dernières législatives. C’est dire que l’enjeu est de taille pour tous.
Pour les partis politiques, il est urgent, pour ne pas dire vital, de mesurer leur ancrage et leur présence dans l’Algérie profonde qui souffre encore d’insuffisance de moyens pour assurer un minimum de confort et de dignité à leurs concitoyens. Ne pas y aller, c’est, peut-être, risquer de couper le cordon ombilical et partisan qui est leur raison d’exister. La politique de proximité reste encore le meilleur moyen pour ne pas entrer dans l’oubli. C’est pour cette raison que des formations politiques qui comptent encore sur l’échiquier politique n’ont pas été aussi promptes à tout rejeter. Elles prennent le temps de la réflexion et de la concertation avec leurs bases respectives et leurs instances dans les prochains jours. Et c’est de bon augure. D’autant que les responsables de ces formations  sont convaincus que c’est la dernière carte à jouer s’ils veulent continuer à exister et à militer dans un cadre légal dans la sphère politique.
Pour les indépendants, il y aura des listes, beaucoup de listes, enivrés par leur succès aux législatives bien que les moyens d’accroche soient largement différents entre un élu national qui doit ratisser large et un élu local qui fait du porte-à-porte, surtout qu’il fait partie du paysage quotidien, soit au village, soit au quartier. Il y a aussi le fait qu’ils n’ont pas une logistique que possèdent les partis. Leur force essentielle, c’est qu’ils se sont lancés dans une mission pour améliorer les choses sans se rendre compte qu’ils font déjà de la politique.
Il revient à l’Anie, qui promet des élections transparentes, d’en faire autant sans porter de préjugés, et au pouvoir central de faire montre d’une écoute qui dépasse le discours de conjoncture.
 

O. A.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00