Éditorial

Entre désarroi et dignité

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Abrous OUTOUDERT Publié 12 Août 2021 à 06:35

Les incendies terribles qui ont frappé, lundi, plusieurs wilayas du pays et notamment Tizi Ouzou, ont repris pour la plupart, hier, favorisés par des vents chauds. C’est dire que les villageois qui n’ont pas fermé l’œil de la nuit se sont retrouvés, le lendemain, à faire face à des flammes dépassant les dix mètres de hauteur, avec les moyens du bord. C’est-à-dire, rien ou presque pour sauver leurs biens et préserver leurs familles. Entre le désarroi mêlé d’impuissance face à une nature démontée, il leur reste le courage et la dignité pour se défendre.

La Protection civile, qui a mis en branle tous ses moyens, a été dépassée et beaucoup d’appels de détresse fusant de partout n’ont pu être honorés faute, justement, d’équipements modernes et adéquats pour ce type de catastrophe. Combien de ministres de l’Intérieur qui se sont succédé ont promis des canadairs, après chaque incendie. Promesse qui devient un vœu pieux dès l’accalmie. Aujourd’hui, avec un lourd bilan en pertes humaines qui avoisine la centaine, sans tenir compte des personnes disparues, la responsabilité des gestionnaires relevant du secteur devrait être pointée du doigt. 

Heureusement que le deuil national de trois jours décrété par le Président est comme un baume pour les familles des victimes même si cette attention ne pourra panser les blessures des personnes touchées dans ce qu’elles ont de plus cher. Ce geste fort constituera, on l’espère, un catalyseur pour la bonne gouvernance et un avertissement implacable pour ceux qui font fi de la vie des citoyens déjà en butte à toute une multitude de problèmes et de désagréments.

Plusieurs wilayas ont été touchées par les incendies dont la piste criminelle a été privilégiée par des représentants officiels de l’État, mais il n’en demeure pas moins que la Kabylie a été celle qui a été la plus meurtrie avec des dizaines de départs de feu. Il serait juste de la déclarer zone sinistrée pour lui permettre de se relever.

 

O. A.

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  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00