Éditorial

Gabegie

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Hamid SAIDANI Publié 06 Octobre 2021 à 11:05

L’Algérie sera-t-elle dans les temps pour l’organisation des 19es Jeux méditerranéens prévus en juin 2022 à Oran ? Moins de huit mois nous séparent, en effet, de cet événement sportif régional et les infrastructures devant l’accueillir sont loin d’être prêtes. Cela, le Premier ministre a dû le constater de ses propres yeux lundi dernier, lui qui n’a pu cacher son exaspération face à l’énorme retard dans la réalisation des chantiers confiés à un groupement chinois, en l’occurrence Chinese Metallurgical Group Corporation. 

Le chantier a été lancé en… 2010. Onze années sont passées, et le taux d’avancement n’a pas atteint les 70%. Entre-temps, plusieurs avenants de contrats ont été signés entraînant des surcoûts importants pour un projet qui, faut-il le dire, a avancé à pas de tortue. Et malgré le versement de nouvelles enveloppes financières, découlant des avenants, le partenaire chinois n’a, visiblement, pas bougé le petit doigt pour renforcer le chantier en hommes et en moyens pour accélérer la cadence des travaux et tenter, un tant soit peu, de rattraper le retard. Alors que le cahier des charges prévoyait de mobiliser 500 travailleurs, le constructeur chinois n’a recruté qu’une petite centaine. 
Tous ces éléments démontrent un manque flagrant de sérieux dans la conduite de ce projet, que ce soit de la part du maître d’œuvre qui est, pour la circonstance, la société chinoise, ou pour le maître d’ouvrage qui est l’État algérien à travers ses démembrements locaux.

Une question coule de source : pourquoi le constructeur n’a-t-il pas reçu de mises en demeure de la part des autorités locales pour le mettre devant ses responsabilités et, le cas échéant, lui retirer complètement le projet ? Y a-t-il eu manquement dans le suivi de ce dossier ? Pourquoi avoir attendu autant de temps (une décennie) pour tenter de secouer le cocotier qui commence déjà à pourrir ? Car au train où vont les travaux, il n’est pas du tout évident que les infrastructures sportives devant accueillir la manifestation sportive, en juin prochain, soient opérationnelles à cette échéance.

Il n’est également pas certain que les remontrances exprimées par le Premier ministre puissent, du jour au lendemain, susciter une mobilisation outre mesure du constructeur chinois pour faire, en huit mois, ce qu’il n’a pas réalisé en dix ans. S’il est clair que le gouvernement actuel, installé fin juin dernier, ne peut porter la responsabilité de cette mascarade, les institutions en charge du dossier durant toute cette période doivent rendre des comptes. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00