Éditorial

Gare à l’inflation !

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Akli REZOUALI Publié 07 Août 2021 à 10:44

La pression inflationniste, soit la hausse généralisée des prix, devient de plus en plus marquée depuis quelques mois, alors que la précarité sociale continue de s’aggraver sous l’effet des crises économique et sanitaire. Déjà peu en phase avec la réalité, la dernière photographie des prix à la consommation, telle que rendue tout récemment par l’Office des statistiques (ONS), révèle en effet un taux d’inflation moyen annuel en hausse à plus de 4% en juin dernier. Après plusieurs mois d’accalmie, le rythme de l’inflation, qui tout au long de l’année écoulée restait contenu entre 2 et 3 points de pourcentage, reprend désormais sa fâcheuse tendance à l’emballement. Avec comme conséquence, une érosion aggravée du pouvoir d’achat des ménages. Cela, alors même que les chiffres de l’organe public des statistiques ne rendent pas fidèlement compte de la vérité des prix, de par l’absence depuis près d’une décennie de toute mise à jour du panier de la ménagère qui sert de base pour mesurer l’inflation. La mercuriale réellement “ressentie” est sans doute bien plus “en surchauffe” que ce que voudraient bien nous apprendre les chiffres de l’ONS. Quoi qu’il en soit, l’inflation, qui - pour faire simple - correspond tout simplement à de nouvelles pertes de pouvoir d’achat, est bel est bien de retour. À des niveaux qui peuvent, à terme, s’avérer très alarmants. Aussi bien les prévisions officielles du gouvernement que celles d’institutions financières internationales l’anticipent, en effet, dans des fourchettes variant plus ou moins entre 5 et 6%. Ce qui est déjà trop dans le contexte actuel de chute libre de la valeur du dinar et de réactivation amorcée de la planche à billets, naturellement porteuse d’inflation monétaire. Et alors que se profile la perspective d’un début de démantèlement du système des subventions publiques, la bonne orthodoxie voudrait assurément qu’on garde un œil très attentif sur l’évolution des prix pour éviter qu’ils ne s’emballent trop dangereusement. Il y va en définitive de l’impératif de prémunir les citoyens contre une paupérisation aggravée, mais aussi de préserver ce qui subsiste encore de la cohésion sociale.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00