Éditorial

Gérer, c’est prévoir

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Abrous OUTOUDERT Publié 16 Août 2021 à 10:31

La question récurrente de la prévention des risques majeurs s’invite dans les débats après que la catastrophe est passée, emportant avec elle des dizaines de personnes et des milliers d’hectares de flore sans compter la faune. Le bilan sera lourd et il faudra des générations pour les reconstituer. Les spécialistes avaient pourtant attiré l’attention des pouvoirs publics sur les probables risques majeurs qui menacent notre pays. Il y a eu le séisme de Boumerdès de mai 2003 qui a fait plus de 2 000 morts. Deux ans avant, les inondations meurtrières de Bab El-Oued, en novembre 2001, qui avaient causé 700 morts à cause de l’anarchie urbaine qui a squatté la ville.

Combien de victimes faudra-t-il immoler sur l’autel des sacrifices pour que nos responsables prennent enfin conscience que gérer, c’est avant tout prévoir ?
Des colloques et des tables rondes seront organisés “pour tirer les leçons” de ce drame qui a endeuillé le pays tout entier dont le fait marquant, valable aussi bien pour Bab El-Oued  que pour Boumerdès, a été cet élan de solidarité nationale et de mobilisation citoyenne extraordinaires. C’est le label de la fierté qui a façonné l’Algérien depuis la nuit des temps, cimenté encore plus par notre guerre de Libération nationale. 

Cette tragédie aurait pu être contenue, sinon maîtrisée, si des plans Orsec avaient été mis en place pour chaque région et pour chaque catastrophe recensée, comme cela a été recommandé par les experts à chaque fois qu’ils ont été sollicités. Ces derniers ont, à maintes reprises, tiré la sonnette d’alarme sur le manque de moyens mis à la disposition du corps de la Protection civile. Comment lutter contre un incendie en zone montagneuse sans l’apport d’équipements aériens ? C’est une des propositions faites par le professeur Chelghoum, spécialiste renommé dans la gestion des risques majeurs, dans sa contribution que nous publions dans cette édition, et qui dénonce “la gestion bricolée” de ces risques majeurs, sans savoir à quelle heure ils frapperont à nos portes.

 


O. A.

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  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00