Éditorial

Incertitude économique

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Akli REZOUALI Publié 20 Juin 2021 à 21:17

Tassement de l’économie réelle, grande fragilité budgétaire, vulnérabilité accrue des finances externes, retour de l’inflation et faiblesse chronique de la croissance hors hydrocarbures…L’incertitude qui caractérise actuellement l’économie algérienne est telle que la situation ne laisse désormais guère de sursis aux décideurs pour enclencher des réformes concrètes et urgentes avant qu’il ne soit trop tard. Paramètre fondamental et déterminant, “l’incertitude économique” entraîne désinvestissement, récession, inflation et grandes tensions aux plans social et politique. Au sens premier du concept, l’incertitude économique renvoie d’abord aux situations d’absence totale ou presque de projections et de visibilité suffisantes sur l’avenir, plus ou moins proche, de l’économie.

Il en est ainsi aujourd’hui de celle nationale. Si l’impact destructeur de la pandémie tend quelque peu à diminuer, il n’en reste pas moins encore présent et même très pesant sur la sphère économique réelle. Et il l’est tout autant sur la conjoncture pétrolière qui conditionne l’essentiel des recettes du pays en devises. “Même à 100 dollars le baril de pétrole, l’on aura du mal à s’en sortir !”, alertait, en ce sens, un ancien ministre. Dans un tel contexte, force est de se rendre à l’évidence que l’ère politico-sociale de la distribution inconsidérée de la rente pétrolière devrait être désormais vite oubliée. Pour sauver l’économie, le prochain gouvernement, dont la composante est attendue dans les quelques semaines à venir, devrait placer l’enjeu des réformes structurelles (budgétaire, bancaire et industrielle notamment) au centre de ses priorités et de son action.

La relance et la diversification économiques devraient dès lors faire l’objet d’un plan d’action clair et concret, et non plus de politiques générales, vagues et sans lendemain. Un plan de réformes qui ne laisse place ni aux improvisations incohérentes ni aux “petites mesurettes” et autres effets d’annonces à portée conjoncturelle et populiste. Les ajustements structurels n’allant, du reste, jamais sans un coût social évident, les décideurs sont tenus de les adosser, au préalable, à d’indispensables assainissements institutionnels et politiques à même d’atténuer la défiance populaire à l’égard de l’action publique.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00