Éditorial

L’arbre qui cache la forêt

  • Placeholder

Hamid SAIDANI Publié 03 Août 2021 à 22:48

La troisième vague de la pandémie de coronavirus a viré au cauchemar dans plusieurs régions du pays. La hausse vertigineuse des contaminations et la fulgurance du nouveau variant a donné lieu à des situations chaotiques dans les structures hospitalières débordées par le flux de personnes infectées. Submergés par le déferlement de patients dont la plupart présentaient des formes graves de la maladie, les établissements hospitaliers ne pouvaient que constater, impuissants, l’ampleur de l’hécatombe. 

Pourquoi les autorités sanitaires ont-elles été prises de court par l’arrivée massive de patients ? Aurait-on pu anticiper cette flambée des contaminations et par conséquent préparer les moyens devant servir à offrir une meilleure prise en charge aux covidés ? Il faut dire que les statistiques officielles relatives à la pandémie n’ont pas vraiment contribué à avoir une meilleure visibilité par rapport à ce qui se passe sur le terrain. Et pour cause. La politique de dépistage en cours n’est pas de nature à toucher un maximum de personnes. Elle ne cible qu’une partie infime du public, c’est-à-dire ceux dont les symptômes de la maladie sont déjà bien visibles. Les spécialistes en épidémiologie l’ont dit et redit : en l’absence d’une opération de dépistage massif, on ne peut qu’avoir des statistiques étriquées. 

Qu’est-ce qui empêche les autorités de le faire ? Les raisons sont-elles d’ordre financier, logistique ou politique ? En tout cas, cette attitude qui ressemble à la politique de l’autruche permet de ne pas voir une réalité que l’on sait d’avance, amère. Sauf que cette façon de faire nous empêche, à la fin, d’appréhender l’ampleur de la pandémie et, en conséquence de prendre les mesures nécessaires selon l’évolution de la situation et, surtout d’anticiper sur une éventuelle gravité de la crise sanitaire. Le ministre de la Santé n’a d’ailleurs pas caché sa “surprise” face à la fulgurante résurgence de la maladie. 

Il n’est certes jamais trop tard pour bien faire. C’est pour cela que les pouvoirs publics sont appelés à prendre en compte les recommandations des spécialistes qui préconisent la mise en œuvre d’une formule de dépistage qui ne soit pas coûteuse pour le commun des citoyens afin de brasser large. Beaucoup de pays y compris les plus libéraux, à l’image des États-Unis, de la Corée du Sud et des pays européens, l’ont compris très vite et avaient opté, dès les premiers mois de la pandémie, à un dépistage massif gratuit et en allant à la rencontre des citoyens même dans la rue.  

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00