Éditorial

L’extrême urgence d’agir

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Hamid SAIDANI Publié 15 Janvier 2021 à 23:45

Ce n’est un secret pour personne que la situation économique du pays est plus que vulnérable, aggravée  par l’inédite  crise sanitaire qui marquera pour longtemps  de  son  empreinte  la  vie  nationale.  Depuis  plusieurs  années déjà, les experts n’ont  eu  de cesse  de mettre  en garde contre l’absence d’une véritable politique économique et de réformes pouvant permettre une véritable relance de la machine. Et ce ne sont évidemment pas les discours pompeux  des  gouvernants, durant toute  cette  période, qui  auraient pu changer la donne.

Il  n’y  a  qu’à  écouter  les  interventions  des  ministres  de  l’actuel gouvernement pour se rendre  compte  que  c’est  le  même constat qui est dressé de la situation. Une sorte de copier-coller d’un verbiage affligeant qui atteste, en réalité, de l’absence totale d’une vision pragmatique de sortie de crise. Il est vrai qu’en termes d’actes pouvant révolutionner notre façon de concevoir le fonctionnement de l’économie, il faut se rendre à l’évidence que, pour le moment, ceux habilités à décider ne sont pas encore à la hauteur des défis qui attendent le pays.

Et c’est sans aucun doute les atermoiements qui caractérisent actuellement la décision économique qu’un ministre en poste, celui chargé de la Prospective en l’occurrence, a été comme contraint  de  pousser ce qui s’apparente à un coup de gueule. Rare de la part d’un membre du gouvernement. Servie dans un langage cru et direct, son intervention tend, selon toute vraisemblance, à réveiller les consciences de nos décideurs, avant que ce ne soit trop tard. Car quoi que l’on pense, la crise, la véritable crise, n’est pas encore là.

Le pire est clairement devant nous et la pandémie n’a pas encore révélé tous ses  contrecoups  ravageurs  sur  le  tissu  économique,  mais  aussi  plus globalement sur la société. Le ministre en question va jusqu’à remettre en cause les statistiques officielles et affirmer que nous n’avons carrément pas de tableau de bord. C’est dire qu’en haut lieu, ça continue de naviguer à vue.

Mais le ministre en question, un économiste de formation qui plus est, tend surtout à afficher son refus de cautionner une politique qui participe à cacher le soleil avec un tamis, pour  reprendre  la  formule  populaire  bien de chez nous. “Si les réformes ne sont  pas  menées cette année, la crise risque de s’aggraver”, avertit-il, comme pour souligner l’extrême urgence d’un sursaut pour éviter au pays d’aller droit dans le mur. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00