Éditorial

Le sursaut citoyen

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Hamid SAIDANI Publié 31 Juillet 2021 à 22:24

Quels que fussent les moments difficiles qu’il traversa et l’adversité qu’il rencontra, le peuple algérien a démontré, à différentes étapes de sa longue histoire, qu’il recèle de ces potentialités à même de vaincre le pire de ses obstacles. C’est parce que les siècles de résistances ont achevé de forger en lui les valeurs lui permettant de se surpasser, y compris dans les phases les plus sombres de son cheminement. Comme un formidable atavisme surgissant de la profondeur des âges, cette résilience souffle, aujourd’hui, tel un vent d’espoir sur le pays, en butte à une grave et mortifère crise sanitaire. Pour suppléer aux démembrements de l’État qui apparaissent comme tétanisés par l’ampleur et la fulgurance de la nouvelle vague de Covid, la société civile, aux quatre coins du pays, a répondu présent. Autour des structures hospitalières étouffées par le flux débordant de malades et le manque de moyens, c’est une fantastique chaîne de solidarité citoyenne qui s’est formée pour venir en aide aux patients et aux personnels soignants. Rapidement, des initiatives ont été entreprises, afin de rendre disponible l’oxygène indispensable aux contaminés par le Delta, ce variant du coronavirus qui s’est révélé beaucoup plus dangereux que le virus initial. Mais l’effort citoyen ne s’est pas arrêté à cette action, ô combien salutaire pour nombre de malades. Le mouvement associatif s’est, sans perdre de temps, lancé dans la collecte d’argent devant servir à l’acquisition de centrales à oxygène. Ici et dans la diaspora, les Algériens, conscients qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort, ont mis la main à la poche. Dans certaines régions du pays, ce sont les opérateurs économiques qui ont apporté leur contribution à la réussite de ces initiatives. Afin de pallier l’atonie de l’administration, les populations de certaines régions sont allées jusqu’à décréter un confinement général dans le but de briser la chaîne de contamination. Là aussi, l’attitude des élus locaux, des comités de villages et de quartiers et des citoyens de façon générale est à méditer. La société algérienne a montré et continue de montrer que ses ressorts demeurent solides et solidaires. Et c’est cet esprit imprimé par la Révolution citoyenne de Février 2019 qui guide aujourd’hui les citoyens dans leur quête d’un avenir meilleur. C’est sur cette énergie saine et positive que nos gouvernants doivent s’appuyer pour construire le pays, et non plus sur ces cohortes de prédateurs et d’opportunistes terrés dans ce qui est faussement appelé “la société civile” que l’on ne voit que lorsque la table est servie. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00