Éditorial

Ménages soulagés

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Abrous OUTOUDERT Publié 12 Octobre 2021 à 23:54

L’avant-projet  de  loi  de  finances  2022  qui  sera  bientôt  soumis  au Parlement apporte  des dispositions qui allégeront certainement une majorité de citoyens et préserveront, un tant soit peu, un pouvoir d’achat qui ne cesse de s’amenuiser pour plusieurs raisons dont certaines dépassent la capacité de l’État à les juguler. Il y a, d’abord, cette pandémie de Covid-19 et, par ricochet, la flambée des prix des produits de première nécessité sur le marché mondial. Quant aux perturbations internes dues, au risque de se répéter, à des carences existant au niveau des circuits de distribution pris en otages par des spéculateurs, seul l’État, par une présence forte, pourrait y mettre fin.

Les dispositions de cette loi de finances pour 2022 essayent, autant que faire se peut, de mettre du baume au cœur d’une population, plus que jamais confrontée à un pouvoir d’achat qui se rétrécit comme une peau de chagrin. Trois dispositions de cet avant-projet de texte — dont la plus importante est la mise en place d’un système de subventions en faveur de cette frange en difficulté qui percevra directement le différentiel entre le prix réel et celui qui a cours, à ce jour, c’est-à-dire subventionné — répondent à cette attente.

La cartographie des familles nécessiteuses sera difficile à établir, mais des pays comme le Brésil sous le gouvernement Lula l’ont déjà mise en œuvre. Le tout est dans la volonté politique qui s’est exprimée par la voix du premier magistrat du pays, mais il reste la capacité de ceux qui auront pour mission de la concrétiser sur le terrain. La seconde est le réajustement du barème de l’Impôt sur le revenu global (IRG) qui exonérera les petits salaires.

Les primo-demandeurs  d’emploi,  absents  sur  le  marché  du  travail, recevront une allocation chômage dont la mission est confiée à l’Anem, détentrice du fichier. Ces dispositions en faveur des citoyens aux maigres revenus restent une première d’autant que le coût induit demande un financement qui est à trouver, entre autres niches, dans  un  appel  à  l’investissement qui, lui, demande  l’abrogation  des  innombrables  lois  toxiques,  lesquelles, justement, ligotent tout esprit d’initiative et d’entreprise. Un lourd et difficile chantier qui est déjà entamé. Et c’est  l’essentiel.

 

O. A.

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00