L’avant-projet de loi de finances 2022 qui sera bientôt soumis au Parlement apporte des dispositions qui allégeront certainement une majorité de citoyens et préserveront, un tant soit peu, un pouvoir d’achat qui ne cesse de s’amenuiser pour plusieurs raisons dont certaines dépassent la capacité de l’État à les juguler. Il y a, d’abord, cette pandémie de Covid-19 et, par ricochet, la flambée des prix des produits de première nécessité sur le marché mondial. Quant aux perturbations internes dues, au risque de se répéter, à des carences existant au niveau des circuits de distribution pris en otages par des spéculateurs, seul l’État, par une présence forte, pourrait y mettre fin.
Les dispositions de cette loi de finances pour 2022 essayent, autant que faire se peut, de mettre du baume au cœur d’une population, plus que jamais confrontée à un pouvoir d’achat qui se rétrécit comme une peau de chagrin. Trois dispositions de cet avant-projet de texte — dont la plus importante est la mise en place d’un système de subventions en faveur de cette frange en difficulté qui percevra directement le différentiel entre le prix réel et celui qui a cours, à ce jour, c’est-à-dire subventionné — répondent à cette attente.
La cartographie des familles nécessiteuses sera difficile à établir, mais des pays comme le Brésil sous le gouvernement Lula l’ont déjà mise en œuvre. Le tout est dans la volonté politique qui s’est exprimée par la voix du premier magistrat du pays, mais il reste la capacité de ceux qui auront pour mission de la concrétiser sur le terrain. La seconde est le réajustement du barème de l’Impôt sur le revenu global (IRG) qui exonérera les petits salaires.
Les primo-demandeurs d’emploi, absents sur le marché du travail, recevront une allocation chômage dont la mission est confiée à l’Anem, détentrice du fichier. Ces dispositions en faveur des citoyens aux maigres revenus restent une première d’autant que le coût induit demande un financement qui est à trouver, entre autres niches, dans un appel à l’investissement qui, lui, demande l’abrogation des innombrables lois toxiques, lesquelles, justement, ligotent tout esprit d’initiative et d’entreprise. Un lourd et difficile chantier qui est déjà entamé. Et c’est l’essentiel.
O. A.