Éditorial

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Hamid SAIDANI Publié 29 Novembre 2021 à 10:48

Conçues comme la dernière pierre angulaire d’un projet politique censé remettre de l’ordre dans l’édifice institutionnel, les élections locales de samedi dernier n’ont pas vraiment pu briser la glace de la désaffection populaire vis-à-vis de l’acte de vote. Certes provisoire, le taux de participation relativement bas de ce scrutin montre à quel point réconcilier les Algériens avec la politique apparaît comme une tâche pour le moins ardue. L’abstention semble de plus en plus s’imposer comme une constante avec laquelle il faudra encore compter. Et pour preuve, la Kabylie n’en a plus le monopole. Partout à travers le pays, de plus en plus de citoyens renoncent à leur devoir électoral. Et toutes les élections organisées dans la période post-Bouteflika n’ont pas dérogé à cette règle. Ce qui s’est passé dans la capitale, où la participation est d’à peine 16%, est éloquent de cette tendance lourde qui semble s’installer dans la durée. 

Mais évidemment qu’il n’est pas besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’à la base, il existe un problème de confiance qu’il faudra résoudre, et au plus vite. Marqué notamment par des pressions de tous ordres exercées sur les partis politiques, les associations et les syndicats, des arrestations et des condamnations d’activistes pour des motifs souvent qui n’en valent pas la peine et un rétrécissement manifeste du champ des libertés, le climat politique délétère que vit le pays n’est certainement pas étranger à cette crispation. 

Cette situation doit interpeller au plus haut niveau. Pas seulement le pouvoir en place, mais aussi les acteurs politiques. Les résultats de cette joute électorale doivent être examinés, disséqués et analysés. Il revient à tout un chacun, pas seulement au niveau des institutions de l’État, mais aussi dans la société, de participer à cette réflexion. Il s’agit de déchiffrer le message qui découle de cette posture de défiance citoyenne à l’égard de l’acte de voter. Ensuite, il revient principalement à l’État de prendre les mesures qui s’imposent pour tenter d’inverser la tendance.

Le rétablissement de la confiance demeure essentiel pour la réussite de tous projets politiques. Il l’est autant pour les pouvoirs publics que pour les acteurs politiques. Le pays a urgemment besoin de consacrer ses énergies à la construction d’une économie solide et d’une société apaisée qui seront, sans nul doute demain, les véritables remparts contre toute velléité d’agression étrangère. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00