Éditorial

Mission possible

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Hamid SAIDANI Publié 20 Novembre 2021 à 02:24

L’Algérie a échoué ces dernières années à capter les investissements directs étrangers dont les porteurs préfèrent aller ailleurs sous des cieux plus cléments. Les statistiques rendues publiques au mois de juin dernier par les Nations unies, par le biais de la Cnuced, sont, à ce sujet, éloquentes. Notre pays devient de plus en plus infréquentable pour les investisseurs étrangers. Rien qu’entre 2019 et 2020, les IDE ont chuté de près de 20%. Et en termes de montants, les chiffres sont, faut-il le noter, dérisoires.

Seulement un milliard de dollars enregistrés l’année dernière, avec en prime une bonne partie absorbée par le seul secteur des hydrocarbures. Dans la zone Afrique du Nord, l’Algérie, le géant en matière de ressources, n’arrive à capter que 10% des investissements. Et tous les gouvernements qui se sont succédé ont fait le constat qu’en ce qui concerne les IDE, le pays n’est pas attractif. L’équipe dirigée par Benabderrahmane s’est également rendu compte de l’urgence de réformer le cadre réglementaire de façon à rendre l’économie algérienne attrayante pour les hommes d’affaires étrangers. Dans l’avant-projet de loi relative à la promotion de l’investissement, qui vient d’être finalisé, l’Exécutif reconnaît les limites de la politique menée jusque-là. 

Le nouveau texte tend à remédier “aux insuffisances constatées” et vise à “instaurer un environnement stable, prévisible, équitable et transparent” à l’effet de faciliter l’acte d’investir. Si la formulation met en évidence l’échec de toutes les politiques menées dans ce domaine, elle a, en tout cas, le mérite de la clarté. Le climat des affaires est, en effet, exécrable, de l’aveu même du gouvernement. Et les opérateurs économiques n’ont eu de cesse de le signaler. La volonté des autorités de changer les choses est donc à saluer.

L’essentiel est de veiller à ce que les réfomes engagées ne soient pas parasitées ou chahutées par ceux qui n’ont pas intérêt à ce que le pays se relève. Il va sans dire que la tâche la plus difficile sera d’extirper l’économie de l’emprise d’une administration omnipotente. Il est également nécessaire d’appréhender la politique d’investissement pas seulement dans son volet strictement économique, mais dans son environnement global, en prenant en considération le climat politique et social.

La restauration de la confiance entre tous les acteurs du développement, qu’ils se trouvent dans les institutions, parmi les hommes d’affaires ou dans le monde du travail, est indispensable pour la réussite de toute entreprise. C’est même là où se joue l’essentiel de l’enjeu de la relance économique. Il suffit de le vouloir. ■

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00