Éditorial

Réformer les mentalités

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Abrous OUTOUDERT Publié 04 Septembre 2021 à 00:26

Le plan d’action du gouvernement remis aux membres du Parlement pour discussion et adoption diffère des précédents en ce sens que dans ce document, qui s’inspire largement du programme du Président, les propositions semblent logiques car elles répondent aux attentes premières des citoyens, d’une part, et aux opérateurs de la sphère économique, d’une manière générale, d’autre part.

Ce programme qui se veut ambitieux aurait été salvateur pour une vraie relance économique si les moyens financiers pour accompagner tous ces travaux existaient. Ce qui n’est pas le cas avec une baisse des exportations des hydrocarbures et une pandémie qui a totalement paralysé l’activité de nombreux secteurs, surtout celui des services. En attendant des jours meilleurs, il y a lieu de se pencher sérieusement sur la mise en place des fondements essentiels énoncés dans la Constitution. Comme élaborer un code de gouvernance pérenne qui s’appuiera sur la transparence et la moralisation de chaque action publique.

Ce cadre normatif, qui concernera tous les secteurs et toutes les actions publiques, sera le seul référent qui s’appliquera à tout le monde, sans passe-droits et privilèges. Quant aux propositions de réformer l’école et la justice, deux piliers fondamentaux, il faut d’abord réformer les mentalités et les logiciels qui les guident, devenus obsolètes depuis longtemps. Pour cela, il faudra plus qu’une volonté politique qui semble se mettre en place, une véritable révolution pour une refondation totale qui demande du temps. Beaucoup de temps et de conviction collective.

Néanmoins, il y a du pain sur la planche pour les membres de l’Exécutif qui se sont engagés, chacun dans son secteur, à concrétiser sur le terrain les améliorations promises. Comme par exemple réformer de fond en comble les établissements bancaires et financiers. C’est une rengaine qui est fredonnée depuis près de 15 ans. Assainir le climat des affaires, capter les investissements, promouvoir une politique de stabilité économique sont choses possibles.

Enfin et surtout, établir entre les serviteurs de l’État et les opérateurs un climat de confiance au lieu et place de cette suspicion malsaine qui a gangrené ce qui reste du tissu industriel et de la sphère économique.
 

O. A.

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00