Aux dernières informations rendues publiques par les instances compétentes, 89 000 hectares de couvert végétal, des milliers d’oliviers et d’arbres fruitiers, des centaines de poulaillers et de ruches sont partis en fumée en moins d’une semaine en ce mois d’août meurtrier.
Meurtrier, d’abord et surtout, par le nombre de pertes humaines jamais enregistré suite à des feux de forêt qui ont jailli de partout. La main “humaine” ne peut en aucun être disculpée par l’ampleur de cette catastrophe nationale, jamais vécue quand on prend aussi la mesure des dégâts sur la nature et les pertes animales.
Un été, fût-il caniculaire, ne peut être aussi meurtrier. Si les pyromanes sont responsables de leurs actes devant la justice, le citoyen a indirectement servi de facilitateur des brasiers pour ne pas dire “complice passif” de ce drame par le fait de son acte de pollueur de forêts en jetant, là où il passe ou prend un bol d’air, des bouteilles en plastique et en verre, des canettes de bière, produits inflammables.
“Après les incendies, en une seule journée, 70 tonnes de déchets ont été ramassées dans le Parc national du Djurdjura”, affirme le directeur de ce site. C’est lourd à dire, pénible à supporter et… criminel en même temps. Les directeurs de ces sites protégés comme ceux de Tala Guilef, du Parc du Djurdjura, de Tikdja, de Chréa, de Yemma Gouraya, du Chenoua sans oublier celui d’El-Kala, classé par l’Unesco, s’insurgent contre le squat sauvage avec barbecues de cette richesse naturelle avec sa faune et sa flore uniques dans le bassin méditerranéen.
La question de l’environnement et de la biodiversité, priorité dans la majorité des pays ayant compris l’enjeu, et qui n’ont pas ce que nous avons à portée de la main, est considérée comme un succédané ornemental pour la vitrine, et non comme un héritage à laisser aux générations à venir qui sont nos enfants et seront nos petits-enfants.
O. A.