Éditorial

Ressorts

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Hamid SAIDANI Publié 25 Juillet 2021 à 23:16

L’accélération des contaminations par la Covid sous l’impulsion du nouveau variant Delta a plongé plusieurs régions du pays dans une inquiétude généralisée accentuée par un nombre de décès de plus en plus important. La nouvelle souche virale a surpris les plus avertis des spécialistes, d’abord par sa fulgurance et ensuite par le taux de mortalité visiblement plus élevé que celui de l’infection initiale.

Cette nouvelle irruption de la pandémie a été marquée par un contraste saisissant entre la réaction des autorités et celle de la société. Certes, mieux vaut tard que jamais, mais ce n’est finalement qu’hier que les hautes autorités du pays ont décidé d’un certain nombre de mesures en réponse à l’aggravation de la crise sanitaire. 

Une situation d’urgence implique une réponse d’urgence car chaque jour de perdu, ce sont de nouvelles contaminations et de nouveaux décès qui viendront allonger la liste des victimes. Devant le tâtonnement observé à différents niveaux de l’appareil de l’État, la consolation est peut-être à chercher au sein de la société elle-même. Des élus locaux et des représentants de comité de villages en Kabylie ont pris le taureau par les cornes et ont anticipé les décisions du gouvernement.

Sous la pression des populations locales, des mesures de confinement partiel et de limitation de l’activité commerciale et des transports publics ont été prises pour faire face à l’explosion des contaminations qui continuent de faire des ravages. Pourtant, sur le plan légal, il n’est point de la prérogative des élus locaux de prendre de telles mesures. Cette expérience appelle une émulation d’autres régions du pays pour ce qu’elle suscite comme espoir pour la pérennité de la collectivité nationale. 

Guidés sans aucun doute par l’instinct de survie, ces représentants de la population avaient certainement rapidement pris conscience de l’absolue urgence à agir avant qu’il ne soit trop tard. D’où l’élan de solidarité qui s’est rapidement mis en place pour venir en aide aux structures hospitalières débordées par le flux de malades et le manque de matériel et d’oxygène. Ce qui est à retenir dans cette expérience, c’est le suivi massif par les citoyens des localités concernées des mesures décidées, alors que, généralement, les mesures administratives peinent à être appliquées. 

Des villes et des villages se sont, en effet, subitement comme vidés de leurs habitants dont la grande majorité a préféré rester cloitrée chez elle pour briser la chaîne de contamination. C’est dire l’importance que doit revêtir la contribution du citoyen dans toute politique publique. Cette attitude montre, si besoin est, que la société algérienne dispose toujours de ressorts qui lui permettent de se transcender et de mettre en avant ses valeurs pour affronter les crises et les dangers qui la guettent. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00