Éditorial

Rupture…

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Akli REZOUALI Publié 24 Janvier 2021 à 09:35

Les mystères et polémiques, futiles et inutiles, autour de quelques quotas d’importation de véhicules neufs, dénotent à quel point les logiques de gouvernance en vigueur et les comportements sociaux qui en découlent restent surtout l’expression d’un malaise général et profond face à l’épuisement en cours de la rente pétrolière.

De l’indépendance du pays à ce jour, le “récit économique” national n’offre que de sempiternels revirements de conjoncture pétrolière ; de récurrents épisodes de prix du pétrole jouant au yoyo et des angoisses plus ou moins collectives face à l’absence de toute perspective de développement et d’espoirs crédibles de lendemains meilleurs. 

Comme au temps du pétrole cher où le baril d’or noir valait son pesant d’or, en étant coté à plus de 120 dollars, l’Algérie “nouvelle”, celle d’aujourd’hui en tout cas, continue à se morfondre dans les mêmes problèmes superficiels et conjoncturels, sans jamais parvenir à poser le moindre jalon ou repère pour un possible espoir de décollage économique.

Une décennie d’aisance et un sursaut révolutionnaire historique plus tard, l’Algérie se pose encore les mêmes questionnements sociétaux et existentiels qu’auparavant ; à savoir ceux liés à un traumatisme colonial érigé en raison d’État, et d’autres, encore plus urgents et plus préoccupants, comme ceux liés au devenir social et économique du pays. 

C’est que l’argent du pétrole, qui permettait jusqu’ici de nourrir une fragile et factice cohésion politique et sociale, est aujourd’hui en phase finale d’épuisement. Les artifices de planche à billets et les mesures populistes de renflouement de banques et d’entreprises publiques par le Trésor ont définivement atteint leurs limites. 

La rente du pétrole et du gaz ne pourra plus suffire à entretenir la croissance superficielle de l’économie nationale et empêcher la courbe du chômage et de la précarité sociale de poursuivre son inquiétante progression. Au-delà des constats et des alertes données auparavant sur l’urgence de réformes et d’ajustements à opérer pour faire face à la détérioration des finances de l’État, il est aujourd’hui plus clairement question de rupture définitive à opérer pour éviter une banqueroute rapide et totale de tout le pays. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00