Éditorial

Savoir raison garder

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Arab CHIH Publié 17 Avril 2021 à 01:07

Certains Algériens vivant outre-Méditerranée et ayant perdu un proche sont soumis, depuis la mi-mars, à une double peine. L’épreuve douloureuse de la perte d’un être cher et l’insondable frustration de ne pouvoir assister à son enterrement. La raison ? La non-détention d’un sauf-conduit délivré par les autorités consulaires  leur permettant de rentrer au bercail.

Une décision qui n’a pas manqué de susciter l’ire de certains de nos compatriotes comme ce jeune étudiant n’ayant pas pu dire adieu à son père emporté par le cancer et indigné par l’explication abracadabrante d’un agent consulaire. D’autres Algériens sont bloqués pendant plus d’un mois à l’aéroport de Roissy (France) en l’absence de vols de rapatriement suspendus par les autorités algériennes. 

En effet, face à la détérioration de la situation épidémiologique dans certains pays des suites de l’apparition des variants anglais et sud-africain, le gouvernement a décidé de fermer les frontières. Certes, cette décision a été pour quelque chose dans la réduction du nombre de cas de contamination. Et cette résolution des autorités à vouloir, à tout prix, préserver la vie des Algériens du virus est à saluer.

Sauf que d’autres pays autrement plus touchés par la pandémie n’ont pas pris de mesures aussi extrêmes, pour ne pas empiéter sur la liberté de leurs citoyens fortement éprouvés par le confinement et ne pas malmener davantage leurs économies déjà mises à rude épreuve. Préserver la santé publique oui, mais il faut, aussi, savoir raison garder et mettre fin au calvaire de nombreux compatriotes.

Le gouvernement doit absolument faire preuve de souplesse en laissant voyager les Algériens d’ici et d’ailleurs, vaccinés et ayant une raison majeure de rentrer au pays ou de le quitter. Il doit aussi autoriser le pavillon national, au bord de la faillite, à assurer des vols de rapatriement dans l’espoir de renflouer, un tant soit peu, ses caisses affreusement vides, de payer ses travailleurs et de sauvegarder ses parts de marché déjà bien rognées par des compagnies concurrentes. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00