Éditorial

Séparer le bon grain de l’ivraie

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Abrous OUTOUDERT Publié 21 Novembre 2021 à 00:24

L’arsenal  des  textes  restrictifs  qui  empêchait  le  plus  téméraire  des entrepreneurs  à  s’aventurer  dans  un  quelconque  investissement  en Algérie  commence à s’effriter. À petits pas, certes, mais la volonté politique affichée, accompagnée d’un mea-culpa avoué, pour une véritable politique d’investissement avec des facilitations tant au niveau fiscal, parafiscal que douanier est portée, noir sur blanc, dans l’avant-projet de loi sur l’investissement.

Ce nouveau texte constitue un pas de plus dans le démantèlement des précédents règlements composés à base d’interdits, de sauvegarde de la souveraineté économique, après le balayage dans le cadre de la loi de finances complémentaire 2021 du 51/49% scélérat et machiavélique dont la finalité n’était, en fait, que de diriger l’entonnoir des projets juteux vers une oligarchie organisée.

Sinon, pourquoi obliger un investisseur aux capitaux étrangers à s’associer avec un national généralement déjà désigné ? Un investissement direct étranger (IDE) ne vient jamais faire du business dans un climat opaque et incertain du lendemain. De même, les nationaux, dont la plupart n’ont aucune leçon de nationalisme à recevoir, se retrouvent dans des salles d’attente de mairie ou de wilaya à attendre une audience souvent infructueuse pour porter un projet. Il faut séparer le bon grain de l’ivraie et savoir garder le meilleur pour une récolte féconde.

Les initiateurs de ce texte ont visiblement compris et corrigé le crime commis par préméditation contre l’économie nationale. Ils devront, cependant, insister sur l’urgence à mettre en place les textes réglementaires de son application dans les plus brefs délais. Sinon, ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau. Toutes les lois organiques initiées se sont avérées inefficaces, voire stériles, parce que les textes permettant leur mise en œuvre n’ont jamais été promulgués.

Sur un autre sujet, le transfert d’argent de notre diaspora à l’étranger est bien en deçà des capacités de notre communauté résidant à l’étranger. Le Premier ministre l’a reconnu devant les chefs de missions diplomatiques accréditées à l’étranger. La réunion a eu lieu il y a près d’une semaine au CIC. Poser le problème, c’est déjà avoir des éléments de réponse. Il faut juste installer des filiales de banques dans les endroits où il y a une forte communauté et instaurer un climat de confiance sincère qui sera, sans nul doute, le meilleur argument pour attirer cette manne de devises, aujourd’hui, aux mains de l’informel. ■

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00