Éditorial

Soignants d’honneur

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Arab CHIH Publié 31 Mars 2021 à 00:39

À quelque chose malheur est bon. L’inédite crise sanitaire qui a sévi plus d’une année durant, en Algérie comme partout dans le monde et qui continue à semer mort et épouvante, a fait prendre conscience à beaucoup de l’importance de la médecine et, partant, de ceux qui l’exercent. De par leur engagement, voire leur admirable don de soi en se mettant aux avant-postes de la lutte anti-Covid et en n’hésitant pas à prodiguer des soins à des malades terrassés par le maudit virus au mépris de leur propre vie car sans grands moyens de protection, les médecins algériens ont forcé l’admiration et gagné la reconnaissance de leurs compatriotes et des autorités du pays.

En témoigne le vibrant hommage qu’ont rendu, hier, la Société algérienne de médecine générale et le ministre de la Santé, lui-même grand professeur, à cette corporation-martyre qui a payé un lourd tribut en perdant 186 des siens sur le front de la lutte anti-Covid sans compter les 13 700 contaminés. Un geste qui mérite d’être salué et qui doit devenir une tradition chez nos gouvernants qui doivent apprendre sinon à récompenser du moins à honorer l’effort la compétence et le sacrifice suprême des meilleurs d’entre nous.

Braves et courageux durant toute la crise sanitaire, nos praticiens de la santé ont honoré comme il se doit le serment d’Hippocrate en n’hésitant pas à aller au charbon pour venir en aide à leurs semblables. Exemplaires et inspirants, ils méritent amplement cette reconnaissance de la nation. Mais le gouvernement doit aller au-delà de cet hommage ô combien important. Il se doit d’améliorer les conditions d’exercice des professions de la santé dans les hôpitaux dont certains sont de véritables mouroirs, accorder des salaires décents à ces soldats de l’humanitaire et, au final, doter le pays d’une vraie politique de la santé à même de sauvegarder la dignité des professionnels de la santé et de préserver la santé des Algériens. Le problème doit être pris à bras-le-corps et au plus vite car le pays est en train de s’étêter, en perdant sa crème.

À commencer par le secteur de la santé qui, depuis quelques années déjà, subit une véritable saignée avec des bataillons entiers de professionnels qui partent s’installer de l’autre côté de la Méditerranée ou dans le lointain Quebec, en quête d’un meilleur statut professionnel et social. Une urgence vitale !

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00