Éditorial

Sur la corde raide

  • Placeholder

Akli REZOUALI Publié 13 Septembre 2021 à 10:31

Jamais rentrées sociale et scolaire n’ont été aussi tendues et redoutées par le commun des Algériens que celles de cette année. Envolées incontrôlables des prix à la consommation, pénuries sporadiques et injustifiables, précarité,  peur-panique d’un énième épisode pandémique, crise de l’eau, séquelles traumatiques après les incendies effroyables de l’été… Autant d’ingrédients qui alimentent un malaise social déjà profond et auquel les pouvoirs publics sont plus que jamais appelés à apporter des remèdes urgents et concrets, loin des discours de circonstances et des litanies de vœux pieux que les citoyens n’écoutent, de toute façon, plus. 

Gouvernement, population, classe politique — ou du moins les quelques branches viables qui en restent — sont aujourd’hui sur la corde raide. Bien que peu aisés à rétablir ; au regard des contraintes financières que traverse le pays, les équilibres socioéconomiques, rompus depuis le revirement des prix du pétrole en 2014, doivent aujourd’hui être au centre du débat national. 
L’Algérien de “l’après-22 Février 2019” aspire légitimement, et en toute conscience citoyenne, au bien-être social, à la liberté de penser et de vivre dans un État de droit respectueux des lois et des différences. L’enjeu véritable est à ce point évident dans l’Algérie d’aujourd’hui. Et il doit fédérer toutes les forces vives du pays. Au moment où l’Exécutif s’apprête à soumettre à débat au Parlement son plan d’action, l’instauration d’un climat social apaisé devient crucial pour mener à bien les réformes et les ajustements douloureux que le pays tout entier doit consentir pour sortir de la crise. 

Ledit plan d’action, qui tend vers des objectifs de rationalisation des ressources financières publiques, de ciblage des subventions, d’ouverture à la participation privée de banques et d’entreprises étatiques, nécessite à tous les coups un maximum d’adhésion et de confiance des citoyens envers les institutions pour pouvoir aboutir. L’heure est au déclic et au changement structurel pour enclencher un renouveau de gouvernance susceptible d’amorcer un processus de développement durable et équitable. Un processus qui mettrait d’abord et avant tout le citoyen au cœur des stratégies de réformes, pour lutter contre la précarité et réduire les inégalités sociales.  

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

    • Placeholder

    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00