Éditorial

Traiter le mal à la racine

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Hamid SAIDANI Publié 01 Février 2022 à 00:49

Près de mille projets d’investissement, dont les dossiers n’ont pu avoir les autorisations nécessaires du fait d’une bureaucratie sclérosante, ont été débloqués grâce à l’intervention directe du chef de l’Etat. Et c’est le médiateur de la République, chargé de la mission par ce dernier, qui a présenté en Conseil des ministres un exposé sur le suivi et le traitement des projets d'investissement en suspens. 

De prime abord, la question reste posée de savoir pourquoi c’est le médiateur de la République qui est chargé de traiter le lourd dossier des investissements et non pas un ou des membres de l’Exécutif. Comment un conseiller du président de la République a-t-il réussi là où tout l’appareil de l’Etat a failli ? Pourquoi a-t-on besoin d’actionner la décision politique là où c’est une décision administrative qui s’impose ?

C’est que les démembrements de l’Etat, conçus à l’origine comme des leviers devant faciliter l’acte d’investir, se sont mués, avec le temps, en de véritables écluses à toutes les initiatives économiques créatrices de richesses. Le temps a fini par révéler que les blocages bureaucratiques trouvent clairement leur origine dans l’accroisement de la corruption au sein de l’administration centrale et locale. Elle a pris une ampleur telle que les opérateurs économiques sont contraints de subir les pires supplices avant de voir – ou pas – leurs projets réalisés. 

Les hautes autorités semblent donc avoir pris conscience du danger que faisait peser cette attitude de l’appareil bureaucratique sur l’économie nationale, voire sur la sécurité nationale puisque, si on prend juste le millier de projets débloqués jusque-là, c’est la création de près de 60 000 emplois qu’on a empêché. Autant dire un véritable crime. 

Il fallait donc contourner ce colosse nommé administration pour pouvoir avancer dans le sens du redémarrage économique tant espéré. Sauf que, pour les opérateurs, il n’est pas évident de crier vite victoire. Car pour relancer l’investissement, il ne suffit pas d’autoriser les projets proposés. Il faut surtout arriver à créer les conditions pour un meilleur climat des affaires, basé sur une politique claire et durable, et qui offre les garanties nécessaires aux managers du public et du privé. Afin de montrer qu’il existe une réelle volonté politique d’aller de l’avant, il revient aux concepteurs du code des investissements, actuellement en préparation, d’en expliciter les contours.  ■

 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00