Après les élections présidentielle, puis législatives, le rendez-vous des locales vient de boucler la boucle qui permettrait ainsi la consolidation des institutions de l’État, selon le vœu du président Tebboune qui veut aller d’un pied ferme vers une Algérie nouvelle qu’il a promis de construire sur des bases saines et solides.
L’événement en lui-même s’est déroulé sans incidents majeurs, selon le président de l’Anie - dont l’autorité arrive au terme de sa mission - et ce, malgré quelques protestations de certains chefs de parti, notamment le FFS et le MSP, qui ne sont pas arrivés à faire le plein dans la confection des listes au niveau national. Certainement pour des divergences de perspicacité et de stratégies internes à ces formations politiques qui n’ont pas fait l’unanimité au sein de leurs bases.
Après une nouvelle composante des membres de l’Assemblée populaire nationale, il y a de nouveaux édiles à la tête des Assemblées populaires communales qui auront du pain sur la planche vu les nombreux problèmes quotidiens. En effet, comment les régler quand les mains sont liées et que les moyens, aussi bien humains que financiers, manquent pour faire face aux doléances des citoyens qui ont investi leur confiance en eux. Dans cet espace restreint territorialement, ces citoyens ont plus voté pour la personne que pour le parti qui a investi cette dernière.
Preuve en est, le nombre de listes d’indépendants qui ont investi aussi bien la course à la députation que celles des dernières élections communales. Par le passé, rares étaient les candidats sans étiquette qui arrivaient vainqueurs. C’est une avancée pour la démocratie, mais cela ne suffit pas.
Le problème réside dans le code communal devenu obsolète depuis l’ouverture du champ politique à d’autres formations que le FLN, d’autant plus que maintenant, avec l’arrivée massive des indépendants, la situation deviendra compliquée sans une refonte de ce code. Le Président a promis la révision de ce texte avec des moyens qui seront mis à la disposition des élus pour satisfaire, au moins, les besoins élémentaires de leurs citoyens, jusqu’à présent relevant d’une tutelle, la daïra, qui n’est, en fait, qu’un chaînon supplémentaire de la bureaucratie administrative.