Éditorial

Un tissu industriel désarticulé

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Abrous OUTOUDERT Publié 02 Décembre 2021 à 10:12

Devant l’image squelettique qui reflète l’industrie nationale qui a été dépouillée, durant des décennies, à coups de privatisations soutenues, de ses plus beaux fleurons des années 70-80, l’addiction aux hydrocarbures qui a focalisé tout sur cette richesse offerte, jusqu’à oublier que la richesse, se crée par l’homme. On est ainsi arrivés à un tel point de dépendance que les produits élémentaires de survivance sont importés pour une population de plus en plus nombreuse et de plus en plus exigeante. Plus de la moitié de la sphère commerciale est dans l’espace de l’informel qui a tissé des réseaux mafieux si puissants que le fisc peine à les traquer et que la Sécurité sociale est impuissante à les contrôler.

Désarticulé, du tissu industriel, il ne reste que des lambeaux asphyxiés et stériles qui coûtent au Trésor public plus qu’il ne rapporte, tellement il est en état de déstructuration avancée. Face à cette situation, le gouvernement a décidé d’ouvrir le placard et de secouer les tapis pour mettre le holà à cette gabegie intenable. Une conférence nationale sur la relance industrielle sera donc organisée, ce samedi, pour faire le diagnostic du secteur, sinon son autopsie avec un scalpel. Et repartir, nous l’espérons, sur de nouvelles bases et un mode de gouvernance qui “lâcheront la bride” aux entrepreneurs sincères pour créer des emplois et de la richesse réels, s’ouvrir au monde et aux investissements directs étrangers, permettre plus d’initiatives aux établissements bancaires et financiers, éliminer les résidus nocifs de la bureaucratie et débarrasser le pays des parasites qui ont gangrené la sphère économique, de partout, ne laissant qu’un squelette. Le docteur Lies Goumiri résume en une phrase le constat, l’état des lieux de la situation, dans sa contribution, en écrivant : “L’Algérie porte en elle tous les éléments de blocage qui lui interdisent toute réussite.” Un constat sévère, mais nécessaire, pour se remettre en cause et surtout se remettre au travail. 

 

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  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00