Éditorial

Urgence

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Arab CHIH Publié 07 Avril 2021 à 00:05

Le ver est dans le fruit et le péril est plus que jamais en la demeure. Le corps social algérien est gangréné par toutes sortes de cancers et ces pathologies se développent à une vitesse vertigineuse. Pis encore, elles connaissent une véritable explosion et l’Algérie risque de payer une facture très salée sur les deux plans humain et matériel si rien n’est fait pour enrayer cette spirale du pire.

Pour s’en convaincre, il suffit de voir les chiffres livrés hier par des spécialistes algériens en marge du 5e Salon de lutte contre le cancer qui, le moins que l’on puisse dire, font froid dans le dos. Jugez-en : en 2025, quelque 61 000 nouveaux cas de cancer seront enregistrés en Algérie, contre près de 42 000 environ en 2018 ! 

Véritablement, ces chiffres effrayants percent à jour, touours selon nos oncologues, les limites de la politique que s’est donnée le gouvernement pour atténuer un tant soit peu la prolifération de cette sournoise pathologie, mais aussi l’inefficience du plan anti-cancer 2015-2019 que s’est donné le pays il y a 5 ans. Question : que faire pour enrayer cette descente aux enfers ? Le ministère chargé du secteur de la santé est tenu de réunir les spécialistes du domaine pour arrêter une stratégie claire de lutte que les autorités sanitaires se doivent d’appliquer rigoureusement. 

Une chose est sûre, l’État doit doter les services spécialisés en moyens (personnel, médicaments, etc.) pour prendre en charge à temps et surtout efficacement les malades dont certains sont contraints d’attendre plusieurs mois avant de se voir prodiguer un traitement. Ensuite, il faut absolument — la recommandation est des spécialistes — se donner une véritable politique de prévention, car la plupart des malades arrivent à l’hôpital avec un cancer au stade final.

Sur un autre plan, les autorités algériennes doivent assurer un contrôle plus rigoureux sur les marchandises importées surtout que la malbouffe et le changement dans les habitudes alimentaires sont, aux yeux de certains, pour beaucoup dans l’explosion des cancers en Algérie. 

Le marché algérien est devenu un vrai dépotoir pour toutes sortes de produits, parfois impropres à la consommation et cela doit cesser, car il y a urgence et il y va de la santé publique. Autrement dit, la lutte contre le cancer a besoin d’une véritable stratégie qui requiert l’engagement, sans faille, de divers acteurs. 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00