Éditorial

Vérité et transparence

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Karim KEBIR Publié 11 Juillet 2021 à 23:30

Malgré l’absence de statistiques fiables, faute de dépistage massif, les contaminations continuent leur tendance haussière faisant chaque jour de nouvelles victimes. Personne n’est désormais à l’abri, y compris le personnel médical ou encore des responsables gouvernementaux. Face à cette situation critique, si l’on se fie aux déclarations des professionnels de la santé, qu’on n’a visiblement pas vu venir, le Comité scientifique a décidé de reconduire le dispositif déjà mis en place dès le début de la pandémie au printemps 2020.

Ce dispositif consiste en la réactivation “ferme” des mesures de prévention à l’image du port du masque, de la distanciation physique et de la généralisation de l’usage des solutions hydroalcooliques. Même si elles n’ont pas été évoquées par le Comité scientifique, il n’est pas exclu que d’autres mesures seront prises en appoint dans les prochains jours, comme le reconfinement ciblé, le réaménagement du couvre-feu sanitaire ou encore l’interdiction des fêtes, la fermeture des salles des fêtes et l’interdiction des regroupements dans les espaces publics. Mais au-delà des recommandations, force est d’admettre que la population, dans une large proportion, donne l’impression de ne pas mesurer l’ampleur du danger, comme en témoigne le grand relâchement observé à travers le non-respect des gestes barrières et les hésitations concernant la vaccination, même si, au fil des bilans, certains commencent à changer leur perception, par peur sans doute.

Pourtant, ce ne sont pas les campagnes de sensibilisation qui ont manqué, ni le constat sur l’état lamentable de notre système de santé et encore moins sur les capacités de nos structures hospitalières. Le gouvernement a même, un temps, recouru aux pénalisations et à la commission de la fatwa pour valider sa stratégie contre l’épidémie. Mais le constat est là. Faut-il dès lors y voir les conséquences de l’incivisme où les limites d’une stratégie de lutte ? Il y a probablement un peu des deux à la fois. Ici, comme ailleurs, toute stratégie ou démarche ne peut avoir des chances d’aboutissement et obtenir les résultats escomptés sans quelques requis.

À commencer par la transparence et le discours de vérité. Ce n’est sans doute pas en alignant des statistiques sans explications, des promesses contrastant avec la réalité et des professions sur nos capacités, sans la reconnaissance des failles et des tares, que l’on pourra convaincre les citoyens d’adhérer à la démarche. Et sur ce registre, un effort des pouvoirs publics est plus que nécessaire. Car à la base des réticences et de l’indiscipline, se pose toujours le problème de confiance. Une confiance, sans quoi, même la fermeté peut se révéler inefficiente, comme on l’a déjà prouvé ! 

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00