Éditorial

Vertu

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Abrous OUTOUDERT Publié 24 Août 2021 à 00:31

La rentrée sociale s’annonce difficile. Les mois de détente de juillet et d’août ont été les plus éprouvants et beaucoup s’en souviendront pendant longtemps à la seule évocation de ces vocables tels que Covid, oxygène, incendies et assassinat barbare. Il ne faut pas avoir peur des mots qui hantent, ils peuvent aussi servir à chasser les démons par une dévotion personnelle, juste pour l’amour du pays.

La pandémie  de  Covid-19 a, durant   ces  deux  dernières  années, remis totalement en cause les certitudes des pays du monde entier, le nôtre y compris. Cette mise à l’épreuve a permis une introspection de nous-mêmes et de nos capacités intellectuelles et matérielles pour y faire face. Ce n’est nullement un procès, mais un constat qui devrait être bénéfique pour en tirer des leçons.

Comme si cela ne suffisait pas, les incendies ont fini par saper ce qui restait comme énergie pour survivre. Tout cela pour saluer le courage du Président qui a inscrit à l’ordre du jour des points sur lesquels nous revenons dans cette édition comme l’ouverture du dialogue social avec certains corps de métier importants, que sont ceux de la santé et de l’éducation nationale. Par le nombre de ses cotisants, ce dernier peut se targuer d’avoir plus d’adhérents que n’importe quel parti politique. 

Ses nombreux syndicats constituent autant de branches issues de la société civile qui a été laminée juste après les années 2000.Celui de la santé a fait face à une pandémie qui lui était inconnue par la seule force de son savoir et de son patriotisme. Des centaines d’éminents médecins et des personnels du secteur se sont sacrifiés au nom de leur serment et de leur attachement viscéral au pays.Ces secteurs méritent la reconnaissance de la nation et il est juste de revoir, en fonction des moyens de l’état, leurs situations socioprofessionnelles.

Il en est de même pour ce projet de loi relatif à une allocation chômage en direction des jeunes sans emploi pour leur éviter le miroir aux alouettes que proposent des marchands de rêves comme celui de rejoindre un Eldorado fictif sur une barque qu’il faut écoper à chaque instant.

À ce stade, ce n’est encore qu’un discours, un vœu pieux tant les statuts de la fonction publique ne sont pas revus à l’échelle de la réalité du marché du travail et du panier de la ménagère.Avant tout, il est impérieux d’ériger cette vertu du dialogue en mode de gouvernance en mettant en place des canaux de communication les mieux à même d’éviter des confrontations dont le pays, déjà meurtri, peut se passer.
 

O. A.

  • Editorial Un air de "LIBERTÉ" s’en va

    Aujourd’hui, vous avez entre les mains le numéro 9050 de votre quotidien Liberté. C’est, malheureusement, le dernier. Après trente ans, Liberté disparaît du paysage médiatique algérien. Des milliers de foyers en seront privés, ainsi que les institutions dont les responsables avouent commencer la lecture par notre titre pour une simple raison ; c’est qu’il est différent des autres.

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    Abrous OUTOUDERT Publié 14 Avril 2022 à 12:00