Le campus d’Aboudaou abrite depuis lundi 28 juin les travaux d’un colloque international pluridisciplinaire en ligne. La thématique choisie par la faculté des lettres et des langues de l’université de Béjaïa est intitulée “Quelles formations des enseignants aux TIC et quelles pratiques dans le cadre de la formation et des apprentissages en ligne des étudiants ?”
Trois professeurs émérites, Thierry Baccino, Denis Legros et Marcel Lebrun, respectivement de Paris 8 et de l’UC Louvain Belgique, ont pris part à cette rencontre scientifique, rehaussée par la présence, physiquement ou à distance, d’autres professeurs et enseignants chercheurs de plusieurs universités du pays et d’Afrique (Tunisie, Gabon et Afrique du Sud). Ce qui a enrichi les débats, notamment dans les ateliers où il a été possible de confronter les différentes approches préconisées dans ces pays pour faire face à la pandémie de Covid-19, qui a secoué le monde depuis un peu plus d’une année.
La majorité des communications portait sur cette problématique, les TIC et les enseignements en ligne ou le e-learning, et sur la façon dont elle s’est imposée à l’ère de la Covid-19 qui a rendu obligatoire l’utilisation pédagogique des TIC dans l’enseignement à distance. L’intégration des TIC dans les pratiques professionnelles des enseignants s’est aussi imposée, notamment depuis le succès rencontré ces dernières années – donc bien avant la crise sanitaire – par la plateforme Moodle.
En ce qui concerne les objectifs assignés à ce e-colloque, on vise notamment à “mobiliser les chercheurs et contribuer à l’émergence d’une communauté scientifique internationale en lien avec la thématique du colloque”, à participer activement “à l’avancement d’une dynamique interdisciplinaire de recherche en e-formation ; à créer une passerelle entre la recherche et le milieu professionnel du domaine, en proposant à la fois des communications scientifiques et des communications de type ‘’retour d’expérience’’”. Durant son allocution, le doyen de la faculté des lettres et des langues, Pr Bektache Mourad, a confié que le problème ne se pose pas en termes de moyens, notamment au niveau matériel, mais dans l’adhésion des étudiants, qui continuent à privilégier un enseignement classique et en présentiel, mais aussi d’une partie, regrette-t-il, des enseignants. “D’où l’importance de ce genre de rencontres pour amener les réticents à relever le défi en adoptant le e-learning. Et plus particulièrement à l’heure de la pandémie de Covid-19”, a-t-il soutenu.
M. OUYOUGOUTE
