L’Algérie profonde Secteur des transports à Bordj Bou-Arréridj

Des chauffeurs de taxi en grève à Bendaoud

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Chabane BOUARISSA Publié 28 Février 2022 à 10:33

La grève, enclenchée sans préavis, a pénalisé les écoliers et les travailleurs non véhiculés. © D.R
La grève, enclenchée sans préavis, a pénalisé les écoliers et les travailleurs non véhiculés. © D.R

La présence de transporteurs non agréés, communément appelés taxis clandestins, ne cesse d’irriter les transporteurs réguliers qui dénoncent une concurrence déloyale mais aussi l’inertie des autorités concernées face à ce phénomène.

Les chauffeurs de taxi assurant la desserte entre Bendaoud et les autres communes de la wilaya de Bordj Bou-Arréridj ont observé hier un mouvement de grève pour protester contre leurs conditions de travail, surtout sur l’état du tronçon de la route entre le village Loubachiche et le chef-lieu de la commune Hanana. Certains d’entre eux, que nous avons contactés, ont fait part de nombreuses contraintes. Ils ont, entre autres, évoqué l’état dégradé de la route et la présence en grand nombre de taxis clandestins qui se livrent à une concurrence déloyale en toute impunité.

Concernant le problème de la route, les chauffeurs grévistes dénoncent le retard pris dans le chantier de réfection de ce tronçon de quelques kilomètres, qui relie le village de Loubachiche au chef-lieu de la commune. “Le projet est à l’arrêt, pour des raisons inconnues, depuis plusieurs mois”, disent les usagers qui précisent que leurs véhicules subissent des dommages importants et beaucoup de désagréments aux voyageurs. Les grévistes réclament la réfection de la route dans les meilleurs délais, pour qu’ils puissent assurer le déplacement des citoyens.

Sur le problème des fraudeurs, leur présence augmente de jour en jour ; ils viennent leur disputer des clients sur différents trajets de la commune. “Nous sommes confrontés à une concurrence déloyale. Ils sont nombreux à exercer illégalement dans la commune”, dira Brahim, un des chauffeurs grévistes. “Déjà que nos recettes sont limitées et les charges très élevées et avec ces fraudeurs, elles se sont carrément effondrées”, ajoute-t-il. Du côté des citoyens, les avis sont partagés. Certains pensent que l’idée de faire grève est dans l’intérêt général, estimant que l’état de la route pénalise tous les usagers et non pas seulement les transporteurs. Mais d’autres citoyens affirment que la grève pénalise les écoliers et les travailleurs non véhiculés, surtout que le mouvement a été enclenché sans préavis. “Cette grève a été déclenchée subitement, sans préavis, ce qui a pris au dépourvu les citoyens.

Des enseignants qui viennent d’autres communes et même du chef-lieu de wilaya n’ont pas pu rejoindre leurs établissements”, regrette Salem, un des habitants de la commune, soulignant que la grève a profité aux taxis clandestins qui ont imposé leur diktat, en augmentant leurs tarifs. Selon nos informations, les autorités concernées ont déjà été saisies pour tenter de remédier à cette situation, de plus en plus intenable.

Pour rappel, le secteur des transports a connu une grève des chauffeurs de bus privés qui protestaient contre leur déplacement à la nouvelle gare, située en dehors du milieu urbain. Leur mouvement a duré plus de trois semaines, mais la situation est rentrée dans l’ordre, apprend-on de certains transporteurs, un terrain d’entente ayant été trouvé avec la direction de tutelle de prendre en charge les revendications des professionnels de ce secteur.

 


Chabane BOUARISSA

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