S’ils n’ont pas encore été observés, cette année, au centre-ville d’une cité qui s’apprête à organiser les Jeux méditerranéens, des hardes de sangliers sont signalés ces derniers jours au niveau de Belgaïd, traversant tranquillement de nuit le grand boulevard. La dernière vidéo mise en ligne qui montre ainsi six sangliers en train de trotter dans les rues de Belgaïd renvoie aux images de ces dernières années qui ont vu des compagnies complètes de sangliers près de l’emblématique place du 1er-Novembre (ex-place d’Armes) ou encore du côté des Castors, de Sidi El-Houari et de Canastel.
Pour Benahmed Abdelkader, le président de la Fédération des chasseurs de la wilaya d’Oran, l’intrusion de ces animaux sauvages dans le tissu urbain est la conséquence de la réduction de son milieu naturel, grignoté par l’envahissement des bidonvilles et des constructions en dur que ce soit dans la forêt de Canastel ou à Ras El-Aïn. Parmi les autres raisons, la recherche de la nourriture particulièrement après que les décharges sauvages ont été éradiquées aux alentours des bois. À ce propos, notre interlocuteur indique que les sangliers peuvent parcourir jusqu’à 40 km par jour à la recherche de nourriture. Si la dernière battue administrative a eu lieu fin décembre 2020, notre interlocuteur s’attend à ce que le wali les réquisitionne ces prochains jours pour relancer la chasse. Pour rappel, ces battues sont organisées dans un cadre réglementé en vue du contrôle périodique relatif au surpeuplement naturel des sangliers.
“L’année dernière, on n’a pas tiré beaucoup de ces bêtes”, explique Benahmed Abdelkader, qui précise que leur nombre n’était pas très important, selon les prévisions de la direction des forêts. Il ajoute également que “sans arrêté officiel de la part du wali, on ne peut pas intervenir”. Ces hardes sortent généralement du côté de la forêt Moulay-Abdelkader, sur les hauteurs du mont Murdjajou, des bois de Canastel ou même de Mers El-Kebir.
S. O.
