L’Algérie profonde Pollution à In Salah

L’association Shams sonne le tocsin

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R. IGHIL Publié 01 Mars 2022 à 10:11

L’insalubrité et la pollution favorisent la production des anophèles et autres vecteurs de maladies. © D.R
L’insalubrité et la pollution favorisent la production des anophèles et autres vecteurs de maladies. © D.R

Cette situation problématique est due aux marais formés par les rejets provenant de l’abattoir communal, mais surtout aux débordements des conduites d’assainissement traversant certaines exploitations agricoles.

Après plusieurs doléances provenant des citoyens qui se sont plaints de la propagation préoccupante des moustiques à El-Barka, village relevant administrativement de la commune d’In Salah, l’association Shams pour la protection de l’environnement, la promotion des énergies renouvelables et le développement durable d’In Salah tire la sonnette d’alarme. La récente visite effectuée sur le terrain lui a permis ainsi de constater l’ampleur de la menace qui pèse sur la santé des habitants, qui évoluent dans l’insalubrité et la pollution favorisant la production des anophèles et autres moustiques vecteurs de maladies. 

D’après l’association, cette situation problématique est principalement due aux marais formés par les rejets provenant de l’abattoir communal, mais surtout aux débordements des conduites d’assainissement traversant certaines exploitations agricoles. “Les autorités locales doivent intervenir pour venir à bout de ce problème qui risque de s’amplifier en temps des chaleurs”, a-t-on averti. Le même constat a été conclu à Erragda, une zone humide d’un peu plus de 52 ha située à l’ouest de la ville d’In Salah, où l’on a signalé le problème de déversement des eaux usées et de l’importance prise par les décharges sauvages formées autour des vergers et autres jardins potagers menacés d’incendie. “Nous plaidons pour l’ouverture de la décharge publique et sommes contraints de dresser un rapport bien étoffé pour presser les autorités de prendre les mesures appropriées”, nous dit le président de l’association Shams, Mohammed Djouane, en faisant part des sorties effectuées en compagnie du délégué local du médiateur de la République d’In Salah et du directeur de l’environnement pour confirmer cet état de fait. 

“Il semble qu’il est impératif de revoir le raccordement des canaux d’évacuation et de drainage relatifs à l’abattoir communal et d’étudier la possibilité d’assécher les étangs adjacents avant la période estivale”, propose l’association, qui a également préconisé la désignation d’un endroit spécifique loin de la zone d’Erragda pour y déverser les bourbes des marais traitées et autres déchets solides. Il convient de noter que la pollution des eaux de la zone d’Erragda par des liquides chimiques ou huileux conduit par conséquent à la mort de la gambusie, dont les alevins y ont été initialement ensemencés par l’association dans le cadre de son projet portant sur la lutte biologique contre les moustiques. En effet, ce projet-pilote a été réalisé en 2019 dans des bassins de la localité d’Erragda, à 9 km du chef-lieu de la commune d’In Salah. 

Le choix du site, rappelons-le, était le résultat d’une étude réalisée par l’association qui aura ciblé les localités envahies par les moustiques, notamment en période des grandes chaleurs. Les gambusies sont des ovovivipares faciles d’élevage, soit dans des habitats d’eau douce ou dans des eaux saumâtres, comme c’est le cas de Tidikelt. Pour cette première expérience, quelque 3 000 alevins de gambusie ont été introduits dans des marécages et des étangs de la localité d’Erragda pour permettre à cette espèce se nourrissant essentiellement de larves de moustiques de se reproduire.

 


R. IGHIL

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