L’Algérie profonde LES CONSOMMATEURS DÉSORIENTÉS

La mercuriale en folie à Tiaret

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Salem REMANE Publié 21 Septembre 2021 à 22:54

© D. R.
© D. R.

Étant déjà frustrée par diverses dépenses imparables, notamment celles liées aux trousseaux et fournitures scolaires, la population de Tiaret se voit confrontée à une mercuriale de produits alimentaires inabordable. 

Ainsi, le sujet qui polarise ces derniers jours la place publique est celui relatif aux prix des produits de première nécessité, des viandes, légumes et des fruits qui connaissent une hausse subite et inexpliquée.

À titre indicatif, les viandes blanches qui, du jour au lendemain, atteignent des tarifs excessifs passant au double, voire au triple. Au marché de Volani, le poulet qui était cédé entre 220 et 280 DA le kg est affiché à 530 DA alors que la dinde qui ne dépassait pas 340 DA est cédée à 900 DA le kg.

Au passage, signalons que le marché de la volaille connaît, ces derniers jours un chamboulement inédit illustré par les éleveurs-fournisseurs qui font tout pour accentuer leur diktat. 

Quant aux œufs, le prix d'un plateau de 30 unités qui oscillait entre 225 DA et 285 DA, voire entre 7,50 DA et 9,50 DA l'unité, atteint actuellement 450 DA, à savoir 15 DA l'unité. S'agissant des légumes secs, le prix a doublé ou presque triplé pour certains produits. 

Ainsi, on a noté que les lentilles qui étaient affichées à 120 DA ont atteint les 300 DA le kg, le prix des haricots blancs est passé de 180 à 320 DA, celui des pois chiches de 220 à 350 DA, celui du riz de 90 à 200 DA, alors que les prix des pâtes alimentaires ont escaladé de 45 à 110 DA. 

Pour les légumes frais, c'est la pomme de terre qui ne cesse de faire parler d'elle puisqu'elle a atteint 80 DA, l'oignon et la salade verte cédés à 60 et 120 DA, la tomate à 100 DA alors que les prix du haricot vert et celui de l'ail, ils sont maintenus à 200 et 650 DA. Concernant les fruits, les chefs de famille aux bourses modestes ne trouvent que leurs yeux pour caresser les étals tant leur consommation relève du luxe compte tenu des tarifs qui ne sont guère à leur portée. 

Par ailleurs, autant souligner que divers indicateurs annoncent une rentrée sociale chaude et frustrante pour les bourses modestes qui ne savent plus à quel saint se vouer, quand on sait qu'à ces dépenses alimentaires viennent s'ajouter d'autres, domestiques, voire celles du loyer, de l'électricité et du gaz, de la consommation d'eau... qui rend leur quotidien incertain et à jamais confus.
 

SALEM REMANE

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