L’Algérie profonde Plantation de 10 000 arbres à Barbacha

Le caroubier renaît de ses cendres

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NADIR TOUATI Publié 27 Janvier 2022 à 09:37

Le caroubier fait partie des trois types d’arbres fruitiers les plus répandus à Barbacha. © D.R
Le caroubier fait partie des trois types d’arbres fruitiers les plus répandus à Barbacha. © D.R

Des projets de création de pépinières et de coopératives locales sont en maturation pour la culture du caroubier dans cette région, où les incendies de l’été dernier avaient ravagé plus de 3400 arbres de cette espèce, qui arrive en troisième position après l’olivier et le figuier.  

Une opération de repeuplement de la région de Barbacha (sud de la wilaya de Béjaïa) a démarré récemment. Cette opération de reboisement, initiée par l’Association de développement de la culture du caroubier de la daïra de Barbacha, fraîchement installée, vise à atteindre l’objectif de planter d’ici fin février quelque 10 000 caroubiers à travers plusieurs localités de cette circonscription, et ce, dans le cadre de son programme pilote de développement de ce genre d’arbre typique de cette région montagneuse. “Nous avons distribué à ce jours 7400 arbres du genre caroubier à quelque 200 jeunes fellahs de plusieurs villages de notre région depuis le début de notre opération de reboisement débutée en décembre 2021.

Nous comptons atteindre les 10 000 arbres plantés d’ici fin février. C’est à vrai dire une phase préliminaire du développement et de la réhabilitation de la culture du caroubier”, nous dira Omar Assoul, vice-président de ladite association. Cette initiative est venue à point nommé sauver cette culture ancestrale par un reboisement des vergers détruits par une série d’incendies, notamment ceux de l’été dernier qui ont ravagé, selon notre interlocuteur, 3400 caroubiers sans compter les autres espèces d’arbres. Quoique ce plan d’action soit déjà intéressant pour redonner à ces reliefs montagneux leur vue panoramique d’antan, l’ambition est encore plus grande, car il y va de la création une véritable filière caroubier, puisque les initiateurs comptent aussi créer des pépinières et des coopératives locales pour un développement durable de cette culture ayant un ancrage local très ancien mais qui a tendance à disparaître. “Notre projet permettra d’un côté de prévenir les érosions dans nos localités montagneuses suite aux feux de forêt du mois d’août dernier ; d’un autre côté, il ira à valoriser la culture de la caroube qui peut donner un sursaut à l’agriculture de montagne”, ajoutera M. Assoul.

À noter que le caroubier fait partie des trois types d’arbres fruitiers les plus répandus de cette région, notamment l’olivier et le figuier, mais, force est de constater que cette espèce connue depuis l’antiquité commence à perdre sa place, alors que les prix de la gousse de caroube a dépassé la saison dernière 200 DA le kilo. Avec ce programme pilote, la région de Barbacha et ses environs trouvera peut-être une issue à son développement local, à travers cette culture de la caroube, histoire de revenir aux sources, mais aussi une aubaine pour créer ses propres recettes avec cette chaîne de développement qui pourra aboutir au maillon de l’agroalimentaire.

 


NADIR TOUATI 

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