L’Algérie profonde Le projet a été lancé en 2002 à Constantine

Le SOS des souscripteurs des 65 logements LSP

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Ines BOUKHALFA Publié 01 Mars 2021 à 22:38

Le logement, un problème insoluble. © D. R.
Le logement, un problème insoluble. © D. R.

Las d’attendre leurs logements, les souscripteurs à cette formule sont dans le désarroi. Compte tenu du rythme des travaux, ils estiment être victimes d’une arnaque. 

Les  représentants  des  souscripteurs  au  programme  de  65  logements  de l’ancienne formule LSP ont pris attache avec Liberté, comme dernier recours, afin de trouver une issue rapide à leurs doléances concernant la réception de leur bien immobilier, dont le projet est considéré comme l’un des plus anciens programmes   LSP,  lancé  en  2002  à  l’UV5,  à  la  nouvelle   circonscription administrative Ali-Mendjeli, à Constantine. 

Selon   les  souscripteurs,  les   travaux  ont  été   suspendus  en 2010  après l’expiration du permis  de  construire, avec  un  taux  d’avancement  de  40%. “Nous avons signalé plusieurs dépassements  lors  de l’avancement du projet, notamment la réalisation d’un nouvel étage sans le moindre respect du permis de construire.

Nous avons appris également que le promoteur avait escroqué plusieurs personnes, dont le nom ne figure pas sur la liste des souscripteurs. Transgressant toutes les lois et défiant les autorités, il leur a même fourni des attestations de réservation comme une garantie”, a expliqué Nadir, un des représentants des souscripteurs.

Ce dernier affirme que la plupart des acquéreurs avaient  payé la totalité du coût de l’appartement. En détresse, ils ont fait recours à la justice et ont saisi, à maintes reprises, les autorités locales afin d’arrêter “l’arnaque du promoteur” qui voulait vendre même les parcelles vides, ce qui va les empêcher de réaliser des projets d’utilité publique ou de créer un espace vert.

“Les responsables locaux, notamment les walis qui se sont succédé à la tête de la wilaya, ne se sont pas intéressés à notre doléance, même lorsque nous avons décidé d’habiter dans ces appartements  à  l’état brut.   Seul  l’ex-wali s’est  rendu  une  seule  fois  au  chantier. 

Pis  encore,  nous  avons  appris récemment que le promoteur figure sur la liste noire, et l’État a résilié depuis plusieurs mois son contrat, mais personne ne nous a informés. Pourquoi les autorités n’agissent toujours pas ? Quel sort nous réserve-t-on ?” s’interroge notre interlocuteur.

“Nous avons même saisi l’AADL, qui est le propriétaire du terrain octroyé à ce promoteur avec un contrat de concession et un prix symbolique, mais aucune réponse ne nous a été parvenue”, renchérit-il. Dans la correspondance adressée au médiateur de la république et dont Liberte détient une copie, l’AADL affiche son incapacité à récupérer le terrain.

Il est mentionné également dans le même document que “les procédures de récupération du terrain entraîneront des dépenses financières que l’agence ne pourra pas supporter, en se basant sur les nombreux rapport établis par le CTC et le p.-v. de constat de la situation du projet établi par un huissier de justice”.

Les souscripteurs, qui ne savent plus à quel saint se vouer, ont été contraints d’occuper leur appartement à l’état brut avec tous les risques que cela engendre. Ils interpellent le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville afin de mettre fin à leur calvaire qui dure depuis près de 20 ans.    
 

Inès BOUKHALFA

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