L’Algérie profonde Alors que le projet de STEP est gelé

Risque de maladies à transmission hydrique à Mechtras

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Hocine TAÏB Publié 29 Mars 2022 à 10:26

L’appréhension des MTH qui va croissant au fur et à mesure que la saison des grandes chaleurs approche.  © D.R
L’appréhension des MTH qui va croissant au fur et à mesure que la saison des grandes chaleurs approche. © D.R

Les habitants de la région ne peuvent plus exploiter leurs puits aussi bien pour boire que pour l’irrigation de leurs champs, à cause des eaux usées qui se sont infiltrées dans la nappe phréatique.

La population de la commune de Mechtras, au sud de la wilaya de Tizi Ouzou, vit au rythme de l’appréhension de maladies à transmission hydrique. Une appréhension qui va croissant au fur et à mesure que la saison des grandes chaleurs approche. Plusieurs puits sont déjà pollués et les rivières ne sont désormais plus épargnées par ce dangereux phénomène qui risque d’être à l’origine de l’apparition de maladies moyenâgeuses et d’une catastrophe qui fauchera des vies humaines si rien n’est fait pour sauver cette commune. “Notre commune est devenue un réceptacle des eaux usées venant des communes voisines de Souk El-Tenine, Tizi N Tlèta et Aït Boughardane (Assi Youcef).

La pollution a atteint plusieurs puits et les rivières. La nappe phréatique risque de subir le même sort, si ce n’est déjà trop tard. Comme première mesure nous avons conseillé aux citoyens de ne pas consommer l’eau de leurs puits en attendant les résultats des analyses”, a tonné le maire de Mechtras, Omar Cheballah. Dans ce sillage, notre interlocuteur a expliqué que les citoyens des villages Aït Ali Ouaissa et d’Ihesnaouen ne cessent de nous faire de la pression, car leurs jardins et leurs puits sont en danger.

Il y a aussi les forages alimentant la commune de Souk El-Tenine qui risquent, à coup sûr, d’être pollués et à ce moment-là, la catastrophe sera inévitable. “Nous demandons en urgence le dégel de la Step inscrite au profit de notre commune depuis 2013. Il faut rappeler qu’en 2019, des entreprises étaient venues pour se charger du projet. L’ex-wali a même instruit le directeur de l’hydraulique pour saisir le ministre des Ressources en eau pour examiner le cas de Mechtras, car déjà il y avait urgence, mais à ce jour, rien n’a été fait”, déplore le président de l’APC. Youcef un habitant d’Ihesnaouen a martelé : “Notre village vit dans la peur d’un danger imminent. Nos puits sont pollués, leur eau est impropre à la consommation. Nos jardins sont inexploitables, car envahis d’eaux usées.

Cela sans parler de la pestilence qui nous empoisonne la vie. Nous avons interpellé les autorités locales, en vain.” Au quartier Aït Ali Ouaissa, Omar a ajouté “le jour où nous avons appris l’inscription de la station d’épuration, on s’est dit, hélas, à tort, que la situation allait s’améliorer, mais elle ne fait qu’empirer au fil des années. Nous demandons aux autorités compétentes de faire le nécessaire pour dégeler et réaliser cette station qui nous prémunira des risques sanitaires avant que cela ne soit trop tard”, a-t-il appelé. 

À signaler que Mechtras est une région très riche en ressources hydriques. Elle assure l’alimentation en eau potable de toutes les communes limitrophes notamment en été, lorsque les robinets sont à sec. Si la pollution se généralise, ce sera une grande partie de la région sud de la wilaya qui en souffrira… du manque d’eau potable.

 


Hocine Taïb

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