L’International Pourparlers russo-ukrainiens

Rien de “prometteur” selon Moscou

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Rubrique Etranger Publié 31 Mars 2022 à 08:46

Le président turc Erdogan prononce un discours pour accueillir les délégations russe et ukrainienne, le 29 mars à Istanbul.  © D.R
Le président turc Erdogan prononce un discours pour accueillir les délégations russe et ukrainienne, le 29 mars à Istanbul.  © D.R

En cinq semaines de guerre, plus de 4 millions d'Ukrainiens ont été contraints de fuir leur pays, a annoncé le Haut-Commissariat aux réfugiés.

Des pourparlers entre des délégations russe et ukrainienne à Istanbul, mardi, n'ont donné “rien de très prometteur” ni aucune “percée”, a déclaré hier le Kremlin, douchant les espoirs de progrès décisifs dans les négociations. “Pour l'instant, nous ne pouvons pas faire état de quoi que ce soit de très prometteur ou d'une percée quelconque. Il y a beaucoup de travail à accomplir”, a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov. Il a néanmoins qualifié de “positif” le fait que la partie ukrainienne ait “enfin commencé à formuler de façon concrète ses propositions et à les mettre par écrit”. “Nous évitons soigneusement de faire des déclarations publiques sur le fond” des sujets faisant l'objet des pourparlers, car “nous croyons que les négociations doivent se dérouler” discrètement, a-t-il ajouté.

Ces déclarations tranchent avec celles, beaucoup plus positives, des responsables russes ayant pris part aux discussions qui se sont déroulées mardi à Istanbul. À l'issue de ces pourparlers, le chef de la délégation russe et représentant du Kremlin, Vladimir Medinski, avait fait état de “discussions substantielles” et dit que les propositions “claires” de l'Ukraine en vue d'un accord allaient être “étudiées très prochainement et soumises au président” Vladimir Poutine. Le vice-ministre russe de la Défense avait aussi affirmé que Moscou allait “réduire radicalement (son) activité militaire en direction de Kiev et Tcherniguiv”, dans le nord du pays. Ces affirmations ont été accueillies avec scepticisme par les capitales occidentales, qui accusent Moscou de ne pas vraiment chercher une solution négociée derrière une bonne volonté de façade. 

Sur le terrain, les autorités ukrainiennes ont accusé, hier, la Russie d'avoir bombardé un centre de la Croix-Rouge à Marioupol et la ville de Tcherniguiv, tandis que le Kremlin a douché les espoirs de “percée” suite aux négociations de la veille. Les forces russes ont “bombardé délibérément un bâtiment du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à Marioupol”, port stratégique du sud-est de l'Ukraine, a affirmé Lioudmyla Denissova, chargée des droits humains auprès du Parlement ukrainien. “Les avions et l'artillerie ennemis ont bombardé le bâtiment, marqué d'une croix rouge sur fond blanc, ce qui signifie la présence de blessés, de biens civils ou humanitaires”, a-t-elle ajouté, disant ne pas disposer d'informations “concernant les victimes”. 

En cinq semaines de guerre, plus de 4 millions d'Ukrainiens ont été contraints de fuir leur pays, a annoncé le Haut-Commissariat aux réfugiés à Genève. L'Europe n'avait pas connu de tels flots de réfugiés depuis la Deuxième Guerre mondiale. Au total, plus de dix millions de personnes, soit plus d'un quart de la population, ont dû quitter leurs foyers. Le conflit a fait 1 189 morts et 1 901 blessés parmi les civils, selon le HCR. Le Programme alimentaire mondial (PAM) de l'ONU a annoncé fournir une aide alimentaire d'urgence à un million de personnes dans le pays. 

 


R. I./Agences

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