La proposition du ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, d’un projet de loi prévoyant la déchéance de la nationalité à tout Algérien qui “commet, en dehors du territoire national, des actes portant volontairement de graves préjudices aux intérêts de l'État ou qui portent atteinte à l'unité nationale”, continue de faire des remous. Rencontrée, hier, à la cérémonie de la création de la fondation Lakhdar-Bouregâa, la moudjahida Louisette Ighilahriz a laissé éclater sa colère, en qualifiant ce projet d’“indigne”. “Je ne comprends pas qu’on se précipite jusqu’à cet extrême.
C’est un projet honteux qui n’honore pas le gouvernement. Nous n’avons qu’un seul pays. Veulent-ils faire de nous des apatrides ?”, s’est interrogée la figure historique de la Guerre de libération, ajoutant regretter fortement cette décision. “Un million et demi d’Algériens se sont sacrifiés pour l’indépendance du pays. On ne va pas maintenant donner des leçons de patriotisme aux Algériens qui montrent, aujourd’hui encore, à travers le Hirak, leur attachement à leur patrie”, a ajouté Louisette Ighilahriz.
